Attention danger. Quand El Othmani soutient les terroristes
El Othmani, plus chef de parti que chef du gouvernement

Nous avons à discuter sérieusement d’une réalité très dangereuse liée au terrorisme. Il faut avoir du courage et une très haute idée du patriotisme et de l’allégeance. Allons-y, commençons avec ce que nous savons déjà.

Un, Saadeddine El Othmani soutient Hamas. Deux, Hamas est une organisation terroriste. Et maintenant, ce que nous faisons semblant de ne pas savoir: Trois, Saadeddine El Othmani serait un terroriste.

Bien sûr cela peut paraître excessif et très exagéré. Bien sûr, c’est ce que diront les islamistes marocains du Mouvement Unicité et Réforme (MUR) et ceux du Parti Justice et Développement (PJD), sachant que le MUR est la fabrique à idées du PJD.

Nous allons dire que le MUR et le PJD n’ont jamais commis des actes terroristes. C’est vrai. Toutefois, le terrorisme ce n’est pas seulement les kamikazes, les bombes, les voitures piégées ou encore les prises d’otages et les détournements d’avion.

Tous ces actes ne sont que le résultat d’une idée, d’un mode de pensée. Celui des frères musulmans et de tous les courants islamistes radicaux. Mais quand on y voit de plus près on peut s’apercevoir que sur le terrain politique, le PJD et les mouvements islamistes en général pratiquent parfaitement le terrorisme.

Lorsque ce parti menace à chaque sortie le Maroc des pires conséquences si jamais il n’arriverait pas premier aux élections législatives ou qu’il n’obtiendrait pas un autre mandat pour diriger le gouvernement, il menace explicitement les Marocains et l’Etat marocain. La menace est un acte terroriste puisqu’elle fait peur et influe sur les choix des citoyens.

Pratiques mafieuses

Il y a une autre variante. Le PJD abrite un député qui est poursuivi pour meurtre qu’il protège contre la Justice. C’est la célèbre formule de l’ancien secrétaire du parti Abdelilah Benkirane: « nous ne vous livrerons pas notre frère ». C’est là qu’on apprend deux choses: Primo, il y a bien un concept de « fraternité » politique qui protège les membres et secundo, la Justice, en tant qu’institution souveraine et indépendante, est bafouée.

Nous ne sommes pas loin de la désobéissance civile, plutôt nous y sommes en plein centre. Ce comportement, on le retrouve chez les mafias, chez les cartels de la drogue et chez les terroristes. Tous n’acceptent pas la Justice. Evidemment le système de protection implique que le protégé paie une redevance à son protecteur. Cela peut être de l’argent, la promesse de respecter l’Omerta et taire certains secrets compromettants ou encore un service. Un élu du PJD peut favoriser, par exemple une entreprise turque aux dépens d’entreprises marocaines ou d’autres nationalités dans un appel d’offre important. Au point où nous en sommes, nous ne pouvons rien exclure.

Toutefois, ce qui est le plus grave dans ce comportement terroriste c’est cette question lancinante: Pour qui roulent-ils? A qui font-ils allégeance? Nous l’avons vu, et pas qu’une seule fois, les islamistes ne militent pas pour les questions de l’intégrité territoriale. En tout cas, pas avec la même véhémence qu’ils défendent leurs amis islamistes du Hamas. Ils se contentent de glisser quelques mots dans leurs discours politiques, de la pure langue de bois. Pour marquer la présence.

L'allégeance en question

Ce n’est pas ce qu’ils font quad ils défendent les terroristes. Ils manifestent, lancent des critiques directes à l’Etat qui a rétabli ses relation avec Israël et appellent cela tout simplement une trahison. C’est là où on peut leur poser la question: qui a vraiment trahi son pays? En faisant allégeance aux frères musulmans et au régime d’Ankara, ils avaient déjà mis les pieds dans un système qui ne fonctionne pas dans l’intérêt du Maroc. Leurs priorités ne sont pas celles des Marocains. On peut leur poser cette question.

Lorsque vous pleurez sur le sort des enfants de Gaza, pensez-vous aux enfants du Maroc? Combien de familles pauvres avez-vous sorties de la misère en ces dix années de gouvernement où vous détenez toujours le ministère censé aider les familles et promouvoir la solidarité? On a d’ailleurs compris que le PJD n’a pas voulu céder ce ministère, disposant d’un budget conséquent, pour l’utiliser dans sa stratégie électorale, en distribuant des subventions à des associations qu’il a lui-même créées.

Le Turc Erdogan a fait la même chose, et il sait donner, c’est-à-dire juste ce qu’il faut pour que les bénéficiaires restent toujours demandeurs, pas assez pour leur permettre de se passer de la charité et être politiquement indépendants. Les islamistes n’ont jamais eu pour projet de faire disparaître la pauvreté. Ils veulent la maintenir pour continuer à l’exploiter à l’infini. Il n’y a pas de secret. Hamas dont les chefs sont des millionnaires, ne fait pas autre chose. Ses pauvres sont son business électoral et financier.

Bientôt le Maroc entrera en campagne électorale pour les législatives qui donneront le prochain gouvernement. Le PJD a déjà préparé les foulards palestiniens, ce sera le clou du spectacle. L’avenir du pays et de ses citoyens? Le modèle de développement? La conquête de l’espace et des nouvelles technologies? Le progrès de la science? Le PJD n’y a jamais pensé et il gagné. Pourquoi le ferait-il aujourd’hui?