Ben Battouch serait rentré chez lui en Algérie. Coup dur pour l’Etat de droit  en Espagne
Manifestations des victimes de Brahim Ghali Ben Battouche en Espagne

Brahim Ghali serait rentré chez lui en Algérie. Est-ce de la naïveté du juge qui a cru les promesses de Brahim Ghali alias Ben Battouch de rester à la disposition de la justice espagnole? Est-ce un coup des services secrets. En tout ças la fuite de B. Gahil est un coup dur pour la démocratie espagnole.

Selon le site espagnol El Pais, le chef des mercenaires du Polisario aurait quitté l'Espagne pour rentrer chez lui en Algérie. Le ministère espagnol des affaires étrangères en a informé le Maroc, précise le site. L’homme qui est entré avec un faux passeport, méprisant la loi espagnole, a pu donc s’envoler de l’aéroport de Pamplune à bord d’un avion algérien.

« Brahim Ghali a quitté ce soir l'hôpital de San Pedro de Logroño, où il était admis depuis le 18 avril dernier, et s'est rendu à l'aéroport de Pampelune (Navarre) pour prendre un vol pour Alger. L'avion, un avion civil de fabrication française affrété par l'Algérie, devrait décoller à 1 h 40 », précise le site.

Le juge Pedraz devant lequel a comparu Ghali accusé de crimes graves aura du mal à expliquer les circonstances de cette fuite. Il a refusé d’imposer des mesures restrictives à l’Algérien Ben Battouche assurant qu’il n’y avait pas de risque de fuite. Pour lui, le fait que Ghali ait accepté de comparaître était une preuve suffisante de sa bonne foi, ce qui exclue la détention provisoire ou l’interdiction de quitter le territoire, pourtant demandées par les victimes qui ont manifesté aujourd’hui devant le tribunal madrilène.

Cette fuite aura-t-elle une conséquence sur les relations entre le Maroc et l’Espagne? Les autorités marocaines avaient déjà précisé dans le communiqué de lundi que l'accueil du chef du Polisario n'était pas la raison du désaccord entre les deux pays, mais la position de l'Espagne sur le conflit du Sahara. "La crise ne se limite pas à l'affaire d'un seul homme. Cela n’a pas commencé avec son arrivée et ne se terminera pas avec son départ ».

Le plus gros problème va être à gérer un débat en interne. L‘Espagne a montré qu’elle n’est pas un Etat de droit et qu’il y a une autorité cachée, supérieure à tous les pouvoirs y compris la justice avec un bras très long.