Crise libyenne. Aguila Salah salue le rôle crucial du Maroc et de son Roi en faveur de la paix
Point de presse conjoint de Habib El Malki et du président de la Chambre des Représentants libyenne, Aguila Saleh

Le Maroc est parvenu, une nouvelle fois, à faire avancer par le dialogue le processus de réconciliation des belligérants libyens. Ces derniers en sont reconnaissants au Royaume et à son Souverain.



Le Président de la Chambre des Représentants libyenne, Aguila Salah, a salué hier, vendredi 4 juin, le rôle joué par le Maroc, sous la conduite du Roi Mohammed VI, dans le cadre des efforts déployés pour trouver une solution à la crise libyenne, qui ont abouti à la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec le Président de la Chambre des Représentants, Habib El-Malki, à l’issue de leurs entretiens vendredi à Rabat, Aguila a exprimé sa gratitude et son estime au Roi Mohammed VI, à la Chambre des Représentants, au gouvernement et au peuple marocains pour leur soutien constant et sincère au peuple libyen dans l’épreuve qu’il a traversée et qui touche à sa fin.

"Grâce aux efforts du Maroc, sous l’égide de SM le Roi, nous sommes enfin parvenus à la formation d’un pouvoir exécutif, composé d’un conseil présidentiel, d’un président, de deux vice-présidents et d’un gouvernement d’union nationale, qui a gagné la confiance de la Chambre des représentants et prêté le serment constitutionnel avant d’entamer sa mission”, a-t-il souligné.

Aguila a affirmé que sa visite dans le Royaume, à l’invitation du Président de la Chambre des représentants du Maroc, s’inscrit dans le cadre des relations fortes, solidaires et continues entre les deux peuples frères et la communication permanente entre les deux chambres, dans un souci de coopération et de consultation constantes pour parvenir à une solution à la crise libyenne.

"Nous sommes en train d’étudier la base constitutionnelle, et elle existe maintenant conformément à la déclaration constitutionnelle en vigueur, qui est une constitution jusqu’à ce qu’elle soit abolie et amendée”, a-t-il soutenu, ajoutant que la Chambre devra promulguer une loi sur le mode d’élection du Président en Libye, comme il a été convenu à Bouznika de nommer et de constituer les postes de Souveraineté selon les régions en Libye.

"Nous avons honoré nos engagements et nous avons entamé la mise en œuvre du mécanisme concernant la sélection des dirigeants de ces postes. La Chambre des représentants a préparé les dossiers nécessaires et les a transmis au Conseil d’État. Nous attendons maintenant sa réponse afin de nommer le gouverneur de la Banque centrale de Libye et le président de l’autorité de contrôle administratif, entre autres”, a souligné M. Aguila. Le haut responsable a souligné qu’il s’agit d’une revendication du peuple libyen qui choisit qui gouverne le pays par un scrutin au suffrage direct sous la supervision des Nations Unies et de la Ligue des États arabes.

Concernant l’adoption d’une constitution pour la Libye, Aguila Salah a souligné qu’un projet de constitution a été présenté à la Chambre des représentants, qui a défini un procédé pour un référendum à ce sujet.

"Il y a un grand rejet et un désaccord sur le projet de constitution présenté actuellement en Libye”, a-t-il reconnu, ajoutant que la constitution doit avoir une quasi-unanimité puisqu’il ne s’agit pas d’un texte ordinaire mais d’une loi fondamentale qui mérite plus d’étude et un plus grand consensus parmi les Libyens.

"Nous avons une déclaration constitutionnelle, nous pouvons organiser des élections conformément à cette constitution, et lorsque la réconciliation aura lieu et que les choses se calment, les Libyens auront la possibilité de mettre en place une constitution qui satisfasse tout le monde”, a-t-il poursuivi.

Avant cette annonce, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a eu, vendredi, des entretiens avec Aguila Salah, président du Parlement libyen, et Khaled Al Mechri, président du Haut Conseil d’État libyen.

Ces entretiens interviennent dans le cadre des efforts consentis par le Royaume du Maroc, conformément aux hautes instructions royales, en vue de poursuivre l’accompagnement du dialogue inter-libyen et de contribuer au règlement de la crise libyenne à travers le soutien à toutes les opportunités de communication et de dialogue entre les différentes parties, pour instaurer la stabilité et la paix dans ce pays maghrébin frère, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.