Ambiance électorale. La danse du ventre du PJD
un vote plus utile que jamais

Le citoyen va devenir pour quelques mois un électeur fiévreusement recherché. Les politiciens sont prêts à tout pour le séduire et à plus pour casser les rivaux. A la guerre comme à la guerre. Le PJD a déjà entamé sa danse du ventre.

Les premières hostilités ont commencé avec les islamistes. Leur campagne commence à se dévoiler. Elle ne repose pas sur ce que le parti propose aux citoyens, mais sur ce que les autres n’ont pas fait, ne font pas et ne pourront jamais faire. C’est plus simple.

C’est ainsi que le PJD s’attaque au RNI et plus particulièrement à son président Aziz Akhannouch. C’est le parti à abattre et c’est c’est l’homme à abattre. Et pour montrer que le PJD n’a pas de complexe et entame sa campagne avec une très grande confiance, les dirigeants vont même jusqu’à danser dans leurs meetings. Deux ministres ont commencé la danse, Aziz Rebbah et Mohamed Amekraz. L’un et l’autre maquillent ainsi les cicatrices laissées par leur comportements, très éloignés des « principes » du parti.

Avant de devenir ministre, Aziz Rebbah a fait campagne contre le train à grande vitesse, Al Boraq, qui était selon lui, une mauvaise affectation des ressources, de l’argent jeté par la fenêtre. Plus tard, le TGV a donné d’excellents résultats, et Rebbah en est devenu un défenseur convaincu. Ce ministre dont le parti défend l’arabisation et prétend oeuvrer pour l’égalité des chances des Marocains envoie sa fille vivre au Canada, où elle crée son entreprise. Loin des préoccupations de la jeunesse marocaine. Lui qui a commencé sa carrière gouvernementale ne mangeant de la purée de fève et en se faisant conduire par un véhicule utilitaire, roule en limousine de luxe et mange dans les grands restaurants. Mais tout le monde avait déjà compris que le PJD n’avait aucun projet pour les Marocains et qu’il en avait plusieurs pour chacun de ses dirigeants. Ils se portent tous mieux, habitent mieux, flirtent mieux et voyagent mieux (En Turquie). Vive la politique!

Business politique

Le cas de l’autre danseur est pire. Il a commis un délit indigne d’un ministre et d’un avocat. Il faisait travailler des personnes sans leur payer leurs droits sociaux. Le drôle dans l’histoire c’es qu’il est le ministre de l’emploi. Son collègue, ministre des droits de l’homme (Ramid) en a fait autant, les deux n’ont pas été sanctionnés et n’ont pas démissionné. Si Amekraz danse aujourd’hui, c’est pour dire qu’il est au dessus de la loi et qu’il est utile d’avoir un représentant au dessus de la loi. Il peut résoudre tous les problèmes. Donc votez pour lui!

Et oubliez aussi que le parti couve et protège un député accusé de meurtre, Abdelali Hamiedine, dont le procès traine sans que personne sache pourquoi.

Voici le PJD qui va demander les voix des électeurs. Le parti de Benkiarne qui s’est enrichi sur le dos des Marocains avec sa rente de 70.000 DH par mois, à vie que rien ne justifie. Qui va donc croire El Othmani, chef du parti et du gouvernement quand il raconte qu’ « il faut savoir que nos militants se battent pour le bien de cette patrie, sans contrepartie ni privilèges ». Après tout c’est vrai, les militants font du bénévolat quand les patrons s’enrichissent.

La politique est un service aux citoyens et au pays, ce n’est pas un business. Et ce parti est à l’aise quand il critique Aziz Akhannouch parce que le président du RNI est un riche homme d’affaires. Le PJD continue à répandre l’idée qu’il est la cause de la cherté des produits pétroliers.

Au sommet de la crise diplomatique du Maroc avec l’Allemagne et l’Espagne qui torpillent par leur comportement l’intégrité territoriale du Maroc, le PJD n’a rien trouvé à dire. Silence absolu. Ses préoccupations sont ailleurs, à Gaza à côté de leurs frères musulmans et de l’Iran qui soutient le Polisario via l’Algérie.

Pour qui travaillent-ils au juste? Visiblement, le Maroc les paie pour qu’ils bossent pour d’autres. Et ça c’est la vraie mauvaise allocation des ressources.