Secteurs à fort potentiel d'embauche

Au Maroc, le marché de l’emploi a subi de nombreuses mutations ces quinze dernières années. La dernière tendance est celle de la digitalisation qui s’est fortement accélérée, crise sanitaire oblige. Cela déteint sur le marché du travail.

Du fait de la révolution numérique en cours grâce notamment à l’apport de l’intelligence artificielle, les paradigmes ont changé en matière d’emploi. La transformation digitale a certes fait disparaitre certains métiers, mais a permis d’en créer de nouveaux. Elle a aussi raccourci le cycle de vie de certains métiers.

Au vu des bouleversements induits par la crise économico-sanitaire, une mise à niveau s’impose pour tout chercheur d’emploi. Ce sont les domaines transversaux des biotechnologies et plus globalement des nouvelles technologies qui ont le vent en poupe, à en croire les experts. Cela va des applications technologiques liées à la transformation digitale et à l’économie numérique utilisant l’intelligence artificielle à, l’industrie 4.0, en passant par l’internet des objets ou encore la réalité augmentée, le big data, la cybersécurité...

C’est ce que confirme Adnane Boukamel. Le directeur des programmes à la Fondation Ecole Centrale Casablanca ajoute à la liste des nouveaux secteurs présentant le plus d’opportunités d’emploi, celui de l’économie verte et du développement durable, incluant les énergies renouvelables et l’économie circulaire.

Autre secteur porteur, d’après divers rapports internationaux, celui des transports et de la mobilité, avec ses différents volets : la construction aéronautique et automobile, mais aussi la gestion et l’optimisation de la mobilité.

Les activités en lien avec le bien-être et l’agroalimentaire offrent, elles aussi, de bons débouchés, sans oublier le secteur des services et notamment l’actuariat et les finances.

«En finance, les métiers de fiscaliste, de contrôleur de gestion, d’auditeur, de contrôleur de crédit ou de contrôleur interne sont tout aussi prometteurs. Ils nécessitent des besoins humains puisque les machines ne sont pas encore capables d’effectuer une évaluation constante nécessitant des entretiens individuels...», affirme Mehdi El Attar, professeur de finance à l’ISCAE Casablanca.

Parmi les freins relevés en matière d’emploi, la question de l’inadéquation de la formation aux besoins réels du marché du travail. «Les établissements d’enseignement et de formation ont encore du travail à faire au niveau de l’adaptation des programmes, de la pédagogie et de l’enseignement des Soft Skills », souligne Mehdi El Attar. Alexandra Montant, directeur général adjoint chez Rekrute.com, précise de son côté que ce qui est recherché aujourd’hui ce sont des personnalités et non seulement des compétences.

Par ailleurs, l’entrepreneuriat est vivement recommandé aux nouveaux diplômés qui peuvent ainsi créer leur propre emploi.