Maroc-UE. Les mythes ont la peau dure
L'UE ne cède pas, le Maroc non plus

Décision du Tribunal européen pas du tout amicale, d’autant plus qu’elle se base sur le mythe du Polisario « seul représentant du peuple sahraoui », qui cache une réalité pourtant poignante. Les populations province du Sud du Maroc ont leurs représentants et ils sont élus, pas imposés.

« Le Tribunal annule les décisions du Conseil relatives d'une part à l'accord entre l'UE et le Maroc modifiant les préférences tarifaires accordées par l'UE aux produits d'origine marocaine ainsi que d'autre part à leur accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable ». Voici donc le Tribunal européen qui a statué sur les deux accords. Ni agriculture ni pêche tant mieux pourrait-on dire.

Le Maroc est désormais libre de choisir d’autres partenaires avec lesquels il développera mieux son business. Les pays pour lesquels le Maroc est entier sont nombreux, les Etats-Unis, la Grande Bretagne, Israël, sont les plus proches du Maroc. La Chine avec laquelle le Maroc vient de signer un accord de non ingérence dans les affaires politiques est aussi un partenaire prometteur. La Russie qui ne se laisse pas impressionner par les thèses séparatistes offre de nombreuses opportunités.

De manière générale, il fallait, un jour ou l’autre, dépasser la concentration économique sur une Europe déjà lâchée par les Etats-Unis et la Grande Bretagne qui ont décidé de concentrer leurs efforts sur d’autres régions du monde qu’ils jugent plus utiles pour leur sécurité et leurs économies.

Ce Tribunal justifie sa décision par le fait que les populations du Sahara n’ont pas été consultées et que le Polisario « est reconnu sur le plan international en tant que représentant du peuple du Sahara occidental ». Très clair, on voit bien. Il aurait fallu, cependant, considérer le fait que les Sahraouis ont voté aux dernières élections législatives et locales et que leur taux de participation était le plus élevé de tout le pays? En plus, ils sont plus nombreux que la population retenue dans les camps de Tindouf (qui sont représentées non seulement par le Polisario mais aussi et surtout par la junte militaire d’Alger) sur le sol algérien. Bien entendu quand on aura exclu les personnes non originaires du territoire du Sahara marocain. Et elles sont nombreuses.

Aujourd’hui, il n’est plus possible de continuer sur cette voix ambiguë. Soit on considère le Maroc dans toute son territoire soit on cesse toute relations avec lui.