France-Grande Bretagne. Le divorce se complique
Boris Johnson (UK) et Emmanuel Macron (France). Préparation des papiers du divorce.

La coopération militaire entre la France et la Grande Bretagne subit une nouvelle fracture. Les deux pays avaient prévu de développer ensemble un programme de missiles antinavires et de croisière, mais les choses se sont compliquées.

"Indubitablement c'est un programme en difficulté, compte tenu de l'état de nos relations avec le Royaume-Uni. Nous sommes en train de réfléchir à ce qu'il est possible de faire ou non avec les Britanniques", a confié le 28 septembre, Florence Parly, la ministre française des Armées devant la commission défense des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale de son pays.

Et pour l’état des relations, elle explique que les Britanniques ont choisi de sortir de l’UE, préféré les Américains aux Européens à travers la stratégie indo-pacifique et accentué leur dépendance vis-à-vis de Washington. C’est donc aux Britanniques d’agir, « la balle est dans leur camp », conclue la ministre.

Ça risque d’attendre encore un peu puisqu’une rencontre prévue fin septembre entre Florence Parly et son homologue britannique Ben Wallace a été annulée à la demande de Paris, selon une source au ministère français, citée par l’AFP.

La facture du divorce va être très salée. Car il faut ajouter aussi un autre conflit. La Grande Bretagne (pays non UE) accuse la France de lui avoir volé 5 millions de doses de vaccins AstraZeneca, produits en Hollande (pays UE). En fait, il s’agit plus de détournement que de vol à proprement parler. La Commission européenne affirme que cette livraison devait faire l’objet d’un accord qui n’a pas encore été signé. Et qui a empêché cette signature? Londres dit que c’est le président français.