Halloween. Le soft power sud-coréen effraie les Américains
Squid Game s'invite dans Halloween 2021

Sans surprise, les déguisements inspirés de la phénoménale série coréenne Squid Game s'invitent dans la célébration de Halloween partout dans le monde. Cette tendance terrifie certains Américains.

Si BTS et d’autres groupes de K-pop continuent de donner du fil à retordre aux magnats de l'industrie américaine de la musique, des succès cinématographiques et télévisuels coréens, à dimension planétaire, donnent maintenant des insomnies aux têtes pensantes de Hollywood et de toute l’industrie audiovisuelle US.

Peu de temps après le phénoménal «Parasite», long-métrage oscarisé signé par le désormais géant Bong Joon-ho, Squid Game est venue confirmer la puissance des productions sud-coréennes. L’impact de cette série télévisuelle, ultra violente, est tel que les habits portés par ses acteurs constituent aujourd’hui l’une des tendances mondiales dominantes dans les déguisements portés ce 31 octobre à l’occasion de Halloween. Dans le district scolaire de Fayetteville-Manlius, situé dans le nord de l'Etat de New York et dont dépendent six écoles, dont trois élémentaires, les costumes inspirés de la série Squid Game n'auront pas droit de cité «en raison des messages violents qu'ils peuvent inspirer», a indiqué son surintendant, Craig Tice, dans une déclaration transmise aux médias et rapportée par l'AFP.
La série devenue un phénomène mondial, rappelle l’agence française, met en scène des personnages issus de franges marginalisées de Corée du Sud qui participent à des jeux traditionnels d'enfants, comme «1-2-3 soleil», pour remporter une énorme somme d'argent. Mais les perdants sont tués au fur et à mesure des épreuves, dans des scènes d'une grande violence.

Dans la série, tous les joueurs portent des survêtements verts qui leur donnent des allures de prisonniers, tandis que leurs gardiens et bourreaux sont vêtus d'une combinaison fuchsia et portent des masques noirs, sur lesquels apparaissent un triangle, un cercle ou un carré selon leur grade. Autant d'accessoires possibles pour se déguiser à Halloween, et qui partaient comme des petits pains ces derniers jours dans une boutique de Manhattan, à New York, où s'est rendue une journaliste de l'AFP.
Certes, ces arguments se tiennent au vu de la violence extrême qui marque «Squid Game», mais on peut se demander si la même décision aurait été prise si cette production était américaine. Au-delà du souci de protéger des enfants contre une éventuelle propension à l’agressivité, il n’est pas exclu que les Américains soient terrifiés par la fulgurante montée en puissance du soft power sud-coréen.