Focus sur le «plan très particulier» d’Al Hoceima pour attirer les investisseurs
Mohamed Azerkane, directeur du Centre d'investissement d'Al Hoceima

Dans cet entretien, le directeur du centre d'investissement d'Al Hoceima, Mohamed Azerkane, met en exergue les grands projets économiques et sociaux en cours qui vont changer le visage d’Al Hoceima et améliorer son attractivité touristique. Aussi, évoque-t-il les différents obstacles liés à l’investissement dans la ville et les différentes mesures proposées pour encourager les investisseurs à franchir le pas.

Al Hoceima dispose de vrais atouts pour attirer les investisseurs », déclare Mohamed Azerkane. Le directeur du CRI d’Al Hoceima note ainsi que la ville connait une métamorphose depuis quelques années avec la mise en place de deux plans Marshall, le premier en 2005 touchant principalement aux infrastructures de base et un autre plus récent en 2015, plan Al Hoceima Manarat Al Moutawassit. Ce dernier englobe plusieurs composantes plurisectorielles concernant à la fois les secteurs social, éducatif, sportif, économique, religieux...

Ce plan de développement lancé par le Roi Mohammed VI, il y a six ans, compte 1.088 projets. «Les travaux de réalisation ont atteint un niveau important pour ces projets qui amélioreront considérablement l’attractivité de la province d’Al Hoceima », assure Azerkane qui cite quelques chantiers structurants comme le nouveau campus universitaire, le futur stade nouvelle génération, l’observatoire marin... Il évoque aussi un autre projet non des moindres : Un aquariurm, unique en son genre au Maroc, avec 27 bassins.

Selon Azerkane, outre l’agroalimentaire, le BTP et l’offshoring, entre autres, Al Hoceima mise sur le secteur des énergies renouvelables.

D’ailleurs, la ville compte la première usine de construction des panneaux photovoltaïques dans le Royaume, installée il y a trois ans par un groupe américain qui exporte actuellement vers l’Afrique subsaharienne et l’Europe.

Concernant les obstacles liés à l’investissement dans la zone, Azerkane reconnait l’existence de nombreuses contraintes notamment en matières routières et portuaires. «Nous n’avons pas la même infrastructure qui existe dans d’autres pôles économiques comme Casablanca et Tanger. Malgré cela, les autorités publics ont pu convaincre quelques investisseurs à s’installer à Al Hoceima. Ces derniers ont su identifier de vraies opportunités d’investissements et ont eu le courage de s’implanter et développer leurs affaires », souligne le représentant du CRI de la ville.


En termes d’accompagnement, Mohamed Azerkane met l’accent sur un plan dédié riche en mesures très encourageantes et particulières : «pour encourager les investisseurs, nous avons offert, par exemple, le foncier à des prix très abordables et nous optons aussi pour des mesures qui ne sont pas pratiquées ailleurs, comme la prise en charge du transport du personnel, ou encore les frais de la formation».

Concernant l’infrastructure, le professionnel note que les travaux sont en cours pour résoudre cette problématique. Il affirme que la ville mise sur l’impact du futur port Nador West Med . « Il est prévu le dédoublement de la voie reliant Al Hoceima à ce port pour booster les investissements », précise Azerkane pour bien mettre l’accent sur des « choses concrètes ».