Le fait que le sommet entre l'Union africaine et l'Union européenne admette la participation d'une entité non membre de l'ONU c'est reconnaître l'existence de cette entité. Si c'est l'UA qui se charge des participants africains, l'UE n'a-t-elle pas son mot à dire?
L'Union européenne a affirmé, mercredi 16 février, que sa position n’a pas changé concernant la question du Sahara, précisant qu'aucun de ses Etats membres ne reconnaît quelque chose qui s’appellerait RASD.
Répondant à une question sur une invitation qui serait adressée aux séparatistes pour le sommet Union européenne-Union africaine qui doit s'ouvrir aujourd’hui à Bruxelles, le Porte-parole de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité Peter Stano a insisté sur le fait que la partie européenne n’a pas invité le Polisario.
« Le point fondamental à clarifier est que pour ce sommet, l’Union européenne est co-organisateur avec l’Union africaine (...) donc c'est l’Union Africaine qui s’est chargée de l’invitation » du côté africain, a-t-il expliqué.
Cela dit, une organisation peut inviter des hors-la-loi et l’UE n’aurait rien à y redire? Car, et cela l’UE le sait, cette entité qui s'est autoproclamée république n’a aucune existence aux Nations-Unies. Et cette discussion n'aurait jamais dû avoir lieu. Car si l'autoproclamé président de l'autoproclamée république assistait à ce sommet, à quel titre serait-il admis? Quel statut aurait-il? Aurait-il le même statut que n'importe quel autre chef d'Etat? Au dîner officiel à quel table serait-il placé? Qui paierait son déplacement et son séjour?
Et d'ailleurs, attendez un peu! N'est-ce pas cet individu qui s'est déjà déplacé en Europe (Espagne) sous un faux nom? Normalement, les Européens devraient s'assurer de son identité avant de l'admettre sur leur sol. S'agit-il de Brahim Ghali ou de Mohamed Benbatouche? Une idée?