Maroc. Des institutions et des hommes
16 février à la Résidence royale de Bouznika. Le Roi Mohammed VI reçoit le chef du gouvernement Aziz Akhannouch et le ministre de l’Agriculture Mohamed Sadiki

Les défis du Maroc sont nombreux et divers. Il en a relevé plusieurs grâce à ses institutions. Il reste beaucoup à accomplir et aujourd'hui, toutes les compétences sont requises. La pandémie a été une dure épreuve et pourtant, le pays a su la gérer, c'est un signe que les Marocains et leurs institutions fonctionnent de manière optimale.

La pandémie a été une épreuve difficile pour le Maroc, il s’en est bien sorti et sa riposte a été l’une des plus efficaces au monde et cela a été reconnu: Plus de 52 millions de doses administrées; 23 millions de personnes complètement vaccinées ayant reçu les deux doses et 5,4 millions avec 3 doses. Une exception en Afrique ou des pays comme l’Algérie qui peine à immuniser ses citoyens. Le taux de vaccination y est de13% seulement.

Dès l’apparition de la pandémie le Roi Mohammed VI avait donné ses instructions pour que tout soit mis en oeuvre pour faire face au Covid-19, à commencer par les infrastructures des prises en charge des cas grave, à la fourniture des vaccins gratuits à toute la population en passant par l’organisation industrielle et logistique pour la fabrication des masques et des gels hydroalcooliques. Parallèlement, un fonds a été créé pour soutenir les ménages au moment du confinement.

Aujourd’hui, le pays doit faire face à une sécheresse exceptionnelle qui peut avoir un impact grave sur le monde rural et sur les activités qui lui sont liées.

Là aussi, sur instructions royales, le Maroc a réagit avec un plan de 10 milliards de dirhams dont 3 milliards du fond Hassan II. Des mesures exceptionnelles pour sauver l’économie et soutenir les citoyens.

Partout dans le monde, l’économie pâtit des conséquences de la pandémie, avec des pénuries graves des intrants industriels, l’augmentation des prix de l’énergie et des transports qui ont causé une grave inflation dans presque tous les pays.

Si le Maroc a su gérer ces deux phénomènes exceptionnels, en plus des éternelles attaques contre son intégrité territoriale, c’est parce qu’il fonctionne dans un cadre institutionnel bien défini et bien discipliné dans le cadre de la constitution.

Aujourd’hui qu’il a plu un peu partout dans le pays, les citoyens peuvent souffler un peu et on peut voir, à la campagne, le sourire revenir après des semaines d’attente et de craintes quant au sort des cultures et du cheptel. C’est une bonne nouvelle pour tout le monde, c’est certain, mais une chose est sûre, les citoyens, où qu’ils soient, savent qu’ils ne sont pas seuls dans leurs luttes quotidiennes.

L’épisode de l’enfant tombé dans le puits, pour lequel le Maroc a mobilisé tous ses moyens pour le sauver est encore dans les mémoires. Nous y avons gagné un slogan « Je remuerai la montagne pour toi ». C’était tellement intense que les Marocains ont proposé que cette phrase soit inscrite sur les passeports. Enorme!

Le plus intéressant dans cela c’est que tous les efforts fournis, toutes les batailles menées et toutes les victoires enregistrées ont été le fait de tous les Marocains, toutes conditions sociales confondues.

Le Maroc est certes un pays des institutions, il est aussi le pays de tous. Dans tous les rouages de l’économie, de la politique, de l’Administration publique officient des hommes et des femmes, des commis de l’Etat issus de toutes les régions, y compris les douars les plus reculés du pays.

Certains ont réalisé de grandes oeuvres pour le pays et se sont distingués à l’échelle mondiale.

La crise pandémique en a fait ressortir certains, ils sont le produit de leur pays qu’ils continuent à soutenir et à défendre de là où ils sont.

Et au milieu de toutes ces crises, nous avions vécu des moments extraordinaires. Peut-on oublier le jour où le management du football marocain s’est affirmé comme un des principaux acteurs aussi bien au niveau continental qu’international ? La Fédération royale marocaine de football avait réalisé une oeuvre majeure non seulement pour le football, mais aussi pour l’intégrité territoriale du Maroc. Le 12 mars 2021, le président de la FRMF, Fouzi Lakjaa est entré au Conseil de la FIFA, une première.

Fouzi Lakjaa avec le président de la FIFA Gianni Infantino

Le 14 mars 2021, à la 43ème Assemblée générale ordinaire et élective de la CAF, la délégation marocaine a réussi à amender le statut de la Confédération africaine de football. Et c’était un coup de maître. La proposition exige que pour faire partie de la Confédération Africaine de Football, il faut être membre de l'Organisation des Nations Unies (ONU).

Une barrière infranchissable est désormais dressée contre les tentatives de l’Algérie qui voulait imposer le Polisario dans la CAF. Les Marocains ont vécu cet événement comme une grande victoire qu’ils ont largement commentée dans les réseaux sociaux. Fouzi Lakjaa était l’ennemi public numéro Un en Algérie, mais un héros pour ses compatriotes.

Il pouvait savourer sa victoire méritée et mesurer le chemin parcouru de sa villa natale Berkane, dans ce bel Oriental marocain qui a donné au pays de grandes compétences. D’autant plus que dans le dernier classement de la FIFA, le Onze national a gagné trois places qui le mettent à la 25ème place au niveau mondial et sur la deuxième marche du podium en Afrique.

Si le bilan foot balistique est positif, qu’en est-il en politique? Car Fouzi Lakjaa est aussi ministre délégué chargé du budget depuis octobre 2021. Ingénieur agronome de formation, il travaille au sein d’un gouvernement issu des élections de 2021 mené par un chef de gouvernement qui porte en cette qualité la responsabilité des décisions politiques. En tant que ministre délégué au budget, il n’est pas de son ressort de tracer la politique économique du pays. Heureusement d’ailleurs, parce que le cadre constitutionnel définit de manière précise les prérogative de chaque institution.

Aujourd’hui le Maroc a besoin, plus que jamais, de toutes ses filles et fils pour avancer, surtout que les ambitions du Roi et du peuple sont immenses et traversent tous les secteurs économiques et tous les aspects sociaux et culturels. Les percées réalisées dans l’automobile, l’aéronautique, les énergies renouvelables et les nouvelles technologies doivent être consolidées et transposées à d’autres secteurs. Cela requiert une mobilisation sans faille et surtout une grande solidarité.