On est encore loin des 300 dollars le baril de pétrole prédits par le Premier ministre russe, qui avait agité ce pic comme un épouvantail face à ses adversaires européens et américains. Mais, avec la hausse continue des prix de l’or noir, désormais accentuée par la décision de Biden d’interdire à son pays d’importer des combustibles fossiles russes, y compris le pétrole, fait dire à certains analystes que des records incroyables pourraient être franchis. En annonçant, hier mardi 8 mars, sa décision d’empêcher son pays de «participer au financement de la guerre de Poutine», Joe Biden a bien précisé que cela signifierait inévitablement une hausse des prix de l'énergie et à la pompe. «J'ai dit que je serais au niveau du peuple américain depuis le début», a affirmé le président américain dans son discours d’hier et il a ajouté en guise de rappel : «quand j'en ai parlé pour la première fois, j'ai dit que défendre la liberté allait coûter cher. Cela va nous coûter aussi, aux États-Unis». Le même texte interdit tout nouvel investissement américain dans le secteur énergétique russe et empêche les Américains de financer des entreprises étrangères qui investissent dans le secteur.

Sans surprise, les marchés se sont aussitôt affolés. En consultant le site spécialisé prixdubaril.com, on voit le cours du pétrole Brent augmenter en continu. A l’heure de la mise en ligne de cette article, le pic de 130 dollars le baril a été presque atteint.