Algérie. Donner le pouvoir à la jeunesse...des années 50
Mohamed Maouche. Une jeunesse responsable qui a le pouvoir

En Algérie la jeunesse est sacrée. Le président Tebboun en est convaincu. Et il le dit au Secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken. Pourtant!

Après avoir précisé que l’Algérie est un pays jeune, il a assuré son interlocuteur qu’il a travaillé et continuera à travailler jusqu'à la fin de son mandat « pour responsabiliser plus de jeunes, pour donner le pouvoir aux jeunes ».

Evidemment que c’est une excellente politique, les jeunes n’attendent plus que ça. Et ils vont en avoir une petite idée juste après, lors de la nomination du nouveau président de la Fédération de football, la FAF, Mohamed Maouche.

Sa relation avec la jeunesse? Il était jeune dans les années 40 et il en garde des souvenirs intéressants. C’est d’ailleurs pour cela que ce monsieur a été choisi. Parce qu’il faut rappeler à la jeunesse du 21ème siècle que celle du 20ème avait combattu pour le pays. Qui pourrait faire le lien avec les martyrs des années 50 et l’équipe du FLN qu’un jeune de 86 ans? N’est-ce pas que c’est logique?

Le pouvoir algérien s’accroche à ses souvenirs des années 60 au moment où la majorité de la population algérienne n’a pas connu cette époque. C’est d’ailleurs ce qui lui permet de se plaindre: « «Vous savez que personne n’a oublié, aucun Algérien n’oubliera, que le Maroc nous a attaqués en 1963». Curieux, pourtant, ils oublient un événement qui est arrivé douze ans plus tard. L’expulsion des Marocains un jour de fête en 1975.

Bon, on oublie. Au prochain mondial le président de la FAF aura 90 ans. L’âge du président du Conseil de la nation aujourd’hui.

Le programme de monsieur le président est une réussite. La jeunesse des années 50 a été responsabilisée et installée au pouvoir.