La réaction des paresseux aux accords maroco-israéliens
Abdellatif Miraoui, le ministre marocain de l'Enseignement supérieur et son homologue israélienne, Orit Farkash-Hacohen à la signature des accords

Des accords ont été conclus entre les universités marocaines et israéliennes pour développer la recherche scientifique et créer une dynamique intellectuelles entre les chercheurs des deux pays. Ceux qui n’ont jamais publié la moindre recherche ont peur de la profanation de leurs institutions.

Il faut «faire face à toutes les activités et initiatives de normalisation visant à infiltrer l'université marocaine et les établissements d'enseignement supérieur, à profaner leurs campus et à polluer leur réputation, dans le but de saper leur fermeté et de briser leur immunité historique». C’est le bureau national du Syndicat marocain de l'enseignement supérieur qui parle ainsi des accords conclus entre les universités et centres de recherches marocains et leurs homologues israéliennes. Voyons donc tout cela en détail.

Profaner leurs campus? On ne savait pas que les campus leur appartenaient en exclusivité et qu'ils étaient en plus sacrés. Et puis profaner comment? Quelles études, quelles recherches, quelles trouvaille technologique ces enseignants ont réalisées? Rien. Nous savons comment ça se passe et que pas mal d’enseignants ne lisent même pas et ne s’informent pas sur les avancées de leurs propres disciplines.

Il y a aussi le terme infiltrer l’université marocaine. Là tout le monde sait qu’elle est déjà bien infiltrée par les islamistes qui l’ont dégradée à tel point que Al Akhawayn, pourtant l’élite de l’élite, invite un obscurantiste, n’étayant aucune autorité intellectuelle, qui appelle à décapiter ceux qui ne font pas la prière, pour donner des conférences.

Polluer la réputation des enseignants? Justement de quelle réputation parle-t-on ici? Ils veulent peut-être parler de leur engagement envers la oumma islamique et les palestiniens. Des paresseux qui ne produisent rien et qui se complaisent dans le confort d’une profession qui leur laisse assez de temps pour penser à autre chose que le développement de leur pays.

Le Maroc a déjà choisi son chemin. Les incapables ne pourront jamais suivre, on le sait. Surtout ceux qui se sont habitués à ne rien produire. Celui qui veut protester contre ces accords, c'est son droit, mais il doit être crédible. Et pour cela il n'y a qu'un seul moyen, produire la liste de ses publications scientifiques. Car l'université n'est pas une école de transmission du savoir, c'est le lieu de production du savoir. Beaucoup d'enseignants, de simples fonctionnaires en fait, ne le savent pas.