Crédit du Maroc. Demain sera vert !
Une véritable transition énergétique est nécessaire.

Lors de la première édition de ses rencontres-débats,  le Crédit du Maroc a mis l’accent sur les enjeux de la finance verte pour un nouveau modèle de développement durable des entreprises au Maroc

Le crédit du Maroc a organisé, ce mercredi 15 juin, la première édition de ses rencontres-débats. L’objectif a été notamment de sensibiliser autour de l’importance de la finance verte et des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans la construction d’un avenir durable. «Nous avons choisi d'être plutôt dans la sensibilisation et la prise de conscience collective », souligne le membre du directoire du Crédit du Maroc, en charge du pôle développement. Karim Diouri ajoute qu’il est temps de prendre au sérieux le risque climatique et environnemental. «Les acteurs économiques, les banques, les entreprises doivent travailler main dans la main avec les acteurs de l’écosystème écologique, pour œuvrer à réduire le risque climatique et protéger l’environnement », préconise-t-il.

Le constat dressé est très alarmant. Aujourd’hui, les climatologues du global carbon project estiment que ce sont plus de 43 gigatonnes de CO2 qui sont émis chaque année, et si rien n’est fait, le chiffre pourrait doubler d’ici 2050. Aussi, 8 millions de personnes meurent tous les ans à cause de la pollution et 63% de la population mondiale sera menacée de pénurie d’eau d’ici 2050. Au Maroc, 80% de l’énergie électrique provient de l’énergie fossile dont 67% est issue du charbon. «Ces chiffres interpellent et nous obligent à agir », alerte Diouri ajoutant qu’il est plus que jamais temps de s’organiser pour décarboner notre économie et cela passera nécessairement par une véritable transition énergétique. «Les investissements verts ne doivent pas être considérés comme des coûts, mais en tant que véritables leviers de performance », insiste le même interlocuteur.


Aujourd’hui, secteur public et privé sont conscients de l’enjeu. Protéger la planète devient une priorité d’où la décision de la commission européenne de prendre de nouvelles dispositions afin de rendre l’économie européenne neutre en carbone à l’horizon 2050. En Afrique, le Maroc a été précurseur avec la mise en place d’une véritable stratégie nationale autour des énergies renouvelables. Des avancées ont été enregistrées dans ce sens. Encore faut-il accélérer la cadence et rediriger le capital vers les investissements durables. D’ailleurs, Diouri reste convaincu que la pérennité d’une entreprise dépendra dès demain et à l’avenir de sa capacité à intégrer la RSE dans sa gestion quotidienne ». il ajoute également que pour Crédit du Maroc, les performances durables d’une entreprise seront dorénavant intimement liées à ses capacités de fonder son modèle d’affaires sur une utilité qui va au-delà du business.

Sur les ambitions du groupe bancaire sur ce créneau, Diouri confie que Crédit Maroc a l’intention d’être un acteur de référence dans le financement de la transition énergétique en intégrant cette volonté dans son plan stratégique « TAJDID 2022 ».

Pour atteindre cet objectif, des partenariats ont été scellés avec des acteurs locaux et internationaux dont la BERD qui a accordé à la banque une ligne financement de 25 millions d’euros dans le cadre du programme Green Climate Fund Morocco pour promouvoir et soutenir les financements verts au Maroc portés par des entreprises privées. Cette nouvelle ligne offre en effet, l’opportunité aux entreprises, via le Crédit du Maroc, de bénéficier d’une assistance technique gratuite et d’une subvention pouvant atteindre jusqu’à 15 % de leurs projets d’investissement. «Le développement dans la finance verte est une volonté ancrée dans notre ADN, et la transition vers des économies plus vertes constitue l’une de nos priorités », conclut Diouri.