Libération égyptienne

L’Egypte nous a montré que la prière de l’aid Al Adha peut effectivement être mixte. L’image de femmes et d’hommes priant en même temps, dans un mélange total, sans séparation, a fait le tour du monde. Il y a de quoi, cela ne s’est jamais produit dans aucun pays musulman. Une grande révolution, sachant la place que les musulmans concèdent à la femme. C’est une première aussi parce que l’Egypte a failli tomber sous le diktat des frères musulmans et qu’elle a pu y échapper grâce l’intervention de Abdelfattah Al Sissi, son président actuel. Peut-on envisager la même chose dans d’autres pays? Très difficile à dire. La femme reste la femme, il ne faut pas la montrer, il ne faut pas entendre sa voix, il ne faut pas prier à côté d’elle, elle doit être soit en retrait, soit cachée derrière une séparation complète. C’est pourquoi l’Egypte a créé l’événement. Encore une fois, c’est du jamais vu. En tout cas c’est une avancée positive.

Escroquerie algérienne

Ailleurs, les Algériens ont frappé tout aussi fort, mais dans l’autre sens. Lors de la première au mont Arafat, étape essentielle du pèlerinage de la Mecque, un prêcheur algérien, c’est un docteur en quelque chose, a délivré, en pleurnichant, un discours pour le moins consternant. Selon lui, lors de l’indépendance, un imam algérien aurait parlé ainsi, "félicitations Mohamed, l’Algérie t’est revenue". Il parlait du prophète Mohamed. Or, juste après, les connaisseurs se sont jetés sur lui révélant la grande supercherie. En fait, l’expression « félicitations.... » est un chant patriotique. Le chanteur s’adresse à un enfant, l’appelant Mohamed (comme nous faisons pour nous adresser à quelqu’un dont on ne connaît pas le nom). Il veut lui dire que les adultes ont apporté l’indépendance et qu’il lui revient de faire le reste du chemin. Le scandale était planétaire, mais tout le monde avait bien compris. Le pouvoir algérien qui se cherche toujours une légitimité, veut donner à l’indépendance une dimension divine et ainsi exploiter la fibre religieuse du peuple. Malheureusement l’escroquerie était trop visible. Voilà, c’est tout. Maladresse.

On n’a rien oublié?

Ah mais si quand même on a appris aussi cette semaine que le fils du responsable des « affaires étrangères » du Polisario vient d’ouvrir sa nouvelle clinique au Salvadore. C’est la deuxième clinique de la famille après celle inaugurée par le papa ministre à panama. Selon, les commentateurs algériens c’est un des moyens de blanchiment d’argent utilisé par les parrains du Polisario avec leurs homologues algériens.

Pour ceux qui se demandaient où allait tout cet argent des aides internationales, voici une partie de la réponse.