Elections partielles. Benkirane monte sur ses grands...poneys
Abdelilah Benkirane. Peut-être le prochain hashtag?

Les élections partielles qui ont eu lieu jeudi 21 juillet à Al Hoceima, Meknès et Médiouna, n’ont pas eu les résultats attendus par le parti de de la Justice et du développement. Des six sièges en compétition, il n’a rien obtenu. Faut pas croire les hashtags!

Abdelilah Benkirane, le secrétaire général a accusé l’Administration territoriale d'avoir manipulé les élections. Trop facile. C’est-à-dire, selon lui, les votes « ont été orientés par certains agents de l’autorité ». Enorme. Le ministère de l’Intérieur ne pouvait pas laisser ce secrétaire général sévir. Il a nié de manière catégorique les « allégations inacceptables » dont l’objectif, dit-il dans un communiqué, est de décrédibiliser ces élections conformément à « la ligne politique adoptée par le parti lors des élections du 8 septembre 2021 ».

C’est surtout une manière de justifier l’échec. Et il est énorme. Mais le plus irritant pour les pijidistes c’est que le Rassemblement National des Indépendant en ait remporté deux sur six. Le RNI, le parti de Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement. Pourquoi c’est irritant? parce que le PJD était convaincu que, vu la situation économique, le RNI allait se ramasser. C’est le défaut de ceux qui croient trop aux hashtags.

Le PAM, l’Istiqlal ont eux aussi gagné, un siège chacun, et ils sont dans la coalition gouvernementale. Normalement, cela veut dire que tout se passe bien pour l’équipe au pouvoir. Si on veut interpréter les résultats dans la sérénité. Mais bon, le PJD a démontré que ce n’est pas son fort, la sérénité. Ni la vérité non plus. Il accuse qui il veut, comme il veut, quand il veut.

Pourtant, ces accusations sont graves quand on parle du Parlement. Elles ont tendance à remonter les citoyens contre le gouvernement sur la base de mensonges. Bien sûr, tout le monde se serait indigné si les élections étaient truquées ou manipulées. Ce serait normal. Mais à condition d’apporter la preuve de chaque fait.

Or, le PJD a toujours accusé sans preuves et c’est une pratique qui doit cesser. Chez tous les partis. Maintenant, les formations qui ont gagné ont tout à fait le droit de poursuivre ce secrétaire général en justice. Evidemment, puisqu’il les accuse. Devant un juge, il sera obligé d’apporter ses preuves. S’il n’en a pas, alors, il aura la sanction adéquate. On ne joue pas impunément avec l’opinion publique.

De toute manière in aura retenu un bon enseignement: le hashtag dit Akhannouch dégage, les urnes disent Benkirane dégage. Un interprète dans la salle?