Forbidden Stories. Nouveau «réquisitoire» contre le Maroc et de nouvelles interrogations  

Un nouvel article-rapport sorti au nom de Forbidden Stories concernant le Maroc suscite de notre part ces remarques-interrogations de fond.

Est-ce par hasard qu’à chaque fois qu’il y a une tension entre la France et le Maroc, Forbidden Stories offre sa tribune pour pointer du doigt le «méchant Royaume» ?

Cette question mérite d’être posée puisqu’en l’occurrence, le réquisitoire fraîchement publié est truffé de citations vieilles de plusieurs années qui n’ont rien à voir avec les règles de l’enquête qu’il prétend être.

Le fil rouge de ce réquisitoire, qui est centré sur le problème des terres collectives, suscite lui aussi une grande interrogation. Ne sait-on pas à Forbidden Stories que tous les exécutifs, depuis le gouvernement Jettou, tentent de trouver des solutions à ce problème qui est, ironie du sort, un casse-tête pour les autorités marocaines hérité de l’époque coloniale française. Pour rappel, sous le haut patronage royal, des débats publics, avec la participation des victimes directes de cet héritage coloniale, ont été organisés en 2014 au Maroc pour faire des terres collectives un outil de «développement humain durable». Des échanges, parfois virulents, ont eu lieu à cette occasion, des «femmes soulaliyates» étaient montées au créneau pour faire valoir, elles aussi, leurs droits. Cela montre que le Maroc est bien loin de l’image de jungle qu’on tente, conjoncturellement, de lui coller.

Comme dans tout pays, des abus peuvent avoir lieu, mais rien ni personne ne peut empêcher les victimes de réclamer justice et d’aller jusqu’au bout pour obtenir réparations. Et rien ni personne ne peut empêcher des investigations journalistiques, objectivement menées, de révéler des abus quand ils existent. Or, où est l’objectivité dans le raccourci pris par les auteurs du dernier «rapport» de Forbidden Stories quand ils s’ingénient à relier Addoha au «Palais» en parlant subsidiairement des terres collectives ?

Sauf à être crédule, on voit bien que tout le but du «réquisitoire» est de tenter d’établir ce lien quitte à invoquer des citations piochées de-ci de-là pour escamoter le démenti fracassant signifié, publiquement, en juillet 2015 par l’ancien ministre de l’Intérieur. Mohammed Hassad avait alors convoqué le patron d’Addoha pour le sommer de ne plus utiliser le nom du Roi Mohammed VI dans ses tractations commerciales.

Au-delà de la subjectivité des réquisitoires à répétition dirigées contre le Maroc, ces remarques questionnent tous ceux parmi les Français qui n’arrivent toujours pas à changer leur regard sur le Maroc. Ceux-là, comme le leur a rappelé L’Observateur du Maroc en Éditorial, doivent comprendre qu’en continuant à tenter de faire pression sur le Royaume par des méthodes pour le moins malsaines, ils ne font que creuser davantage le fossé qui commence à séparer le Maroc d’aujourd’hui à une France résonnant avec la mentalité d’hier.

Sans rancunes.

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