Anouar Malek arrêté à Istanbul, l’Algérie veut son extradition
Anouar Malek. Que fera la Turquie ?

La stratégie actuelle du pouvoir algérien est de mettre la main sur les opposants partout où ils sont. Plusieurs sont attendus par les renseignements qui les traquent. Anouar Malek court un grand risque.

Qu’est ce qui a pris le célèbre journaliste et opposant algérien pour se rendre en Turquie? L’information vient de tomber Anouar Malek serait détenu par la police turque qui pourrait l’extrader vers l’Algérie où il est attendu par les services de sécurité. C’est Hichem Aboud, un autre opposant tout aussi célèbre qui a fait cette annonce. Aboud est lui-même demandé tout comme Amir DZ et le président du gouvernement kabyle en exil Ferhat Mehenni et d’autres.

Anouar Malek a déjà été sévèrement puni par la junte militaire d’Alger. Ses deux frères ont été licenciés en même temps. Comme ils étaient gendarmes, on leur a reproché de ne pas signaler qu’ils avaient un frère opposant à l’étranger.

Aboud Hichem, Ferhat Mehenni, Amir DZ, Zitout ont été accusés de terrorisme par les militaires algériens, une manière d’obliger les pays où ils vivent à tous les livrer. La France vient justement de faire le contraire en refusant de livrer Amir DZ. Les Algériens croient que les choses se passent comme chez eux, on arrête et on livre. Sauf qu’en France c’est la Justice qui décide et les autorités policières n’y peuvent rien.

La traque des opposants est un sujet récurrent du président Abdelmajid Tebboun quand il rencontre ses homologues français et turque,

Toute la question maintenant est de savoir ce que fera la Turquie. Va-t-elle livrer Anouar Malek? Les opposants algériens en exil attendent pour voir. Hichem Aboud a regretté que l’arrestation de Malek se soit produite un dimanche, il n’a pas pu joindre les ONG intéressées par la situation des droits de l’homme en Algérie. Il craint que les autorités turques envoient l’opposant aujourd’hui.

De toute façon tout ce remue-ménage indique que la junte militaire mobilise tous les moyens pour sévir contre les opposants et les kabyles du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, le fameux MAK qui empêche les militaires de dormir.