Gaz Butane. Fin de la subvention ?
Faouzi Lekjaa, ministre délégué auprès de la ministre de l’Economie et des finances, chargé du Budget.

Pour faire face à la flambée des cours au niveau international, le gouvernement prévoit d’octroyer des aides directes aux ménages les plus vulnérables au lieu de continuer à subventionner le gaz butane.



«Le débat de la caisse de compensation et du ciblage au Maroc dure depuis 10 ans. Et nous avons toujours admis que les subventions exhaustives de la caisse de compensation sont contre-productives », fait savoir le ministre délégué auprès de la ministre de l’Economie et des finances, chargé du Budget, lors du point de presse dédié à la présentation du projet de loi de finances (PLF) de l’année 2023. Faouzi Lekjaa relève aussi que les personnes ayant un faible pouvoir d’achat ont bénéficié le moins de ces subventions. Solutions envisagée par le gouvernement? «Passer de la subvention du gaz butane à l’octroi des aides directes aux ménages », annonce Lekjaa insistant sur la nécessité d’octroyer les subventions aux populations ciblées et la distribution d’aides directes aux ménages les plus pauvres.

Pour garantir l’efficacité de ce système, lekjaa note que le PLF 2023 prévoit que des aides directes seront directement accordées aux concernées via des transferts financiers directs. « À partir de cette année, nous allons allouer 20 milliards de dirhams (MMDH) aux aides directes au profit des ménages vivant dans la précarité », souligne- t-il, d’autant plus que « la subvention de gaz ne bénéficie pas grandement aux familles précaires qui ne dépassent pas une bonbonne de gaz par mois », poursuit-il.

Sur la fixation du taux de la contribution des grandes entreprises réalisant un bénéfice net supérieur à 100 millions de dirhams, à 35%, y compris celles exerçant des activités en situation de monopole, Lekjaa explique que cela permettra la consécration du principe de solidarité sociale et de la neutralité fiscale et aura un impact considérable sur la réforme de la caisse de compensation et le ciblage des ménages pauvres et vulnérables dans les programmes sociaux.