Le Maroc a gagné la sympathie du monde entier, en torpillant tous les pronostics. Le Roi Mohammed VI a reçu les félicitations des leaders de toutes les grandes nations, des quatre coins du monde, pour l’exploit extraordinaire des Lions de l’Atlas. Les Marocains du monde ont célébré leur victoire dans tous les pays, des moments de joie, un délire général.

Le Maroc a ainsi rendu heureux et fiers des millions de Marocains, Amazighs, Juifs, Arabes, Riffains, Hassanis, et par la même occasion des centaines de millions d’Africains et d’Arabes. Autant de joie se partage normalement avec le voisin le plus porche. Le voisin du Sud, la Mauritanie ne s’est pas retenu, nos voisins du Nord, l’Espagne et le Portugal que nous avons pourtant battus, ont manifesté sympathie pour le Maroc et lui ont souhaité d’aller jusqu’au bout de cette édition disruptive de la Coupe du Monde. Le voisin de l’est, avec qui nous partageons le plus de choses au point qu’on ne peut pas distinguer un Algérien d’un marocain a fait exception. C’était inattendu, mais compréhensible. Les télévisions officielles ont interdiction formelle d’évoquer le Maroc et de montrer son drapeau. Et lorsque le Maroc est passé en demi, la junte militaire a congédié le directeur de la télé publique parce qu’il n’a pas respecté cette directive suprême. Quand ça vient de l’armée est forcément suprême.

A ce point? Au même moment, les Algériens ont laissé exploser leur joie et ont fêté chaque victoire marocaine comme s’il s’agissait de leur équipe nationale. Le dégomme algérien vit encore au temps des dictatures de l’Est lorsqu’il n’y avait que des médias détenus par le pouvoir, seule source d’information des citoyens. Un vrai combat d’arrière-garde.

Maintenant les Algériens se demandent ce que fera le régime si le Maroc remporte la Coupe. Les généraux vont-ils changer de peuple? Peut-être vont-ils poursuivre la FIFA pour complicité de terrorisme footballistique visant la déstabilisation du régime.