L’OPM célèbre 2023 avec la « Symphonie fantastique » de Berlioz
4 concerts pour bien commencer l'année

L'Orchestre philharmonique du Maroc (OPM) célèbre la nouvelle année avec une série de concerts. Ses musiciens interpréteront la «Symphonie fantastique» de Berlioz, l'une des œuvres les plus envoûtantes du répertoire classique et probablement la plus emblématique du compositeur français.

Quatre concerts sont prévus du 9 au 13 janvier 2023 à Rabat, Casablanca et Oujda, sous la direction du chef d’orchestre invité et conseiller artistique de l’OPM, Olivier Holt. L'OPM a également prévu deux concerts scolaires en partenariat avec l'École internationale de musique et de danse, pour aller à la rencontre de son jeune public. Le public adulte n'est pas en reste : exceptionnellement, des séances de préparation à l'écoute seront proposées avant chaque concert. «La médiation est au cœur de l'action de l'orchestre marocain, qui œuvre depuis de longues années pour transmettre et partager son savoir», indique un communiqué de l’OPM.

la «Symphonie fantastique» brosse le portrait d’un jeune artiste, fou amoureux d’une femme qui réunit tous les charmes de l’être idéal.


C'est la seconde fois que l’OPM interprétera l'œuvre du célèbre compositeur français. En grande partie autobiographique, découpée en cinq mouvements, la «Symphonie fantastique» brosse le portrait d’un jeune artiste, fou amoureux d’une femme qui «réunit tous les charmes de l’être idéal». Le compositeur va tenter par tous les moyens d’entrer en contact avec elle : il va lui écrire, se rapprocher de son impresario... Mais rien n’y fait, elle reste insensible. C’est la cruauté de cette passion non partagée qui est au cœur de la «Symphonie fantastique». La légende raconte que Berlioz aurait écrit cette œuvre en quelques nuits, et qu’il aurait été en proie à des hallucinations sonores et visuelles.

Cette symphonie ouvre la voie à la musique à programme, comme le seront les poèmes symphoniques de Franz Liszt. Musicalement, Berlioz révolutionne l’orchestre par ses proportions, mais également par les alliages originaux d’instruments, qu’il théorisera dans son «Traité d’instrumentation et d’orchestration modernes» de 1844. Le compositeur français innove également dans la forme et la structure de sa symphonie, par l’utilisation de son «idée fixe», un thème conducteur représentant la femme aimée, que l’on retrouve plus ou moins modifié à mesure de l’évolution psychologique du héros, dans chacun des cinq mouvements : «Rêveries – Passions» ; «Un bal» ; «Scène aux champs» ; «Marche au supplice» ; «Songe d’une nuit de sabbat».