Construction. Un marché en net ralentissement
La croissance du secteur de la construction n’a pas dépassé 0,3% à fin septembre 2022.

Après la hausse enregistrée à fin septembre 2021, la valeur ajoutée du secteur de la construction s’est repliée de manière importante au cours neuf premiers de l’année 2022. 



Dans sa note de conjoncture du mois de janvier 2023, la DEPF souligne une décélération notable de la croissance de la valeur ajoutée du secteur de construction à fin septembre 2022. La croissance n’a pas dépassé 0,3% après une hausse exceptionnelle de 12,3% à fin septembre 2021. «Cette évolution incorpore une augmentation de 1,8% au T1-2022 et de 1,7% au T2-2022, atténuée par un retrait de 2,5% au T3-2022, sous l’impact du contexte international peu favorable pour le secteur », détaille la DEPF. Comparée à la même période d’avant la crise (fin septembre 2019), la valeur ajoutée du secteur s’est accrue, en moyenne, de 5,3% à fin septembre 2022, recouvrant des hausses de 10,6% au T1- 2022, de 4,4% au T2-2022 et de 0,8% au T3-2022.

D’après les données publiées dans le même document, au quatrième trimestre 2022, le ralentissement de l’activité du secteur devrait se poursuivre, en ligne avec le retrait des ventes de ciment de 17%, au lieu d’une hausse de 6,2% un an plus tôt.

En gros, au terme de l’année 2022, les ventes de ciment ont reculé de 10,6%, après + 14,8% à fin 2021 et un retrait de 10,7% à fin 2020. Toutefois, par segment de ventes, ceux de l’infrastructure et du Béton prêt à l’emploi préservent une évolution positive, soit +5,1% et +0,3% respectivement.

Du côté du financement des opérations immobilières, la DEPF explique que l’encours des crédits à l’immobilier s’est amélioré de 2,5% à fin novembre 2022, au lieu de +2,4% à fin septembre 2022 et +2,9% à fin novembre 2021. Ce résultat fait suite à la progression de l’encours des crédits à l’habitat de 2,9% (après +2,8% et +5,2% respectivement), atténuée par le retrait des crédits aux promoteurs immobiliers de 5,3% (après -1,8% et -3,7% respectivement). La croissance des créances en souffrance, quant à-elle, s’est située à +5,8%, soit le même taux de progression enregistré l’année précédente.