Nouveau rebondissement dans l'affaire La Samir.
La Samir poursuivra son activité pour une durée supplémentaire de 3 mois.

Mise en liquidation depuis mars 2016, le tribunal de commerce a donné son feu vert pour le maintien de l’activité de la société Samir pour trois mois supplémentaires. 

Aujourd’hui, jeudi 26 janvier 2023, le tribunal de commerce de Casablanca a rendu un nouveau jugement autorisant la poursuite de l’activité de la société Samir pour une durée supplémentaire de 3 mois. C’est la 28ème fois que ce tribunal réaffirme sa sentence après la même décision prise en octobre 2022.

Cette décision intervient dans le cadre de la préservation des contrats en cours, y compris les contrats de travail, pour les salariés de l’entreprise, qui fait l’objet d’une liquidation judiciaire depuis le 21 mars 2016. Commentant cette décision, le secrétaire général du syndicat national du pétrole et gaz affilié à la CDT, Houcine El Yamani, note l’objectif est de continuer à œuvrer pour le transfert des actifs de l’entreprise pour préserver le travail des salariés directs et indirects, dans l’intérêt général et celui des créanciers dont l’Etat en la personne de l’administration des douanes et des impôts indirects ».

Le même professionnel s’interroge sur la position du gouvernement envers cette affaire. «le gouvernement va-t-il continuer à importer le pétrole raffiné au lieu de celui brut ? Cherchera t-il à enterrer définitivement ce dossier ou œuvrera t-il à trouver une solution viable pour sauver cette raffinerie considérée comme une richesse nationale ? » , indique-t-il rappelant sur le maintien de l’activité de la société reste l’option idéale pour faire face aux difficultés que vit le secteur actuellement.

Interrogée à la chambre des représentants en décembre dernier, sur le sort de La Samir, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable a noté que les difficultés auxquelles fait face le gouvernement dans la gestion de ce dossier qui se caractérise par «une complexité sans précédent», eu égard à l'accumulation de problèmes et de dettes durant plus de 20 ans, engendrant ainsi un arrêt de la raffinerie la Samir. Elle a annoncé par ailleurs que « le ministère examine quelques scénarios avec des investisseurs de pays voisins qui s’intéressent au raffinage et qui ont manifesté leur désir d’investir dans le stockage, la transformation et le raffinage des produits pétroliers et des énergies vertes », sans toutefois donner plus de détails. La ministre reste convaincue qu’il faut trouver une solution durable au dossier de la Samir, loin des «surenchères techniques et politiques». Pour elle, « il faut tout faire pour éviter de «rouvrir la Samir et d’être obligé de la refermer après deux ans».