Italie. Un gros souci pour Giorgia Meloni
Giorgia Meloni

Le gouvernement italien dénonce les actes de vandalisme contre ses représentations diplomatiques en Europe. En Allemagne, en Grèce ou en Espagne, des symboles de la diplomatie italienne ont subi des actes violents. Le gouvernement charge les anarchistes.

Le gouvernement a déclaré dans un communiqué qu'il "suivait avec préoccupation et attention les nouveaux cas de violence contre (ses) responsables officiels et les représentations diplomatiques" au même titre que "la violence urbaine" à Rome et à Trente, une balle envoyée par la poste au rédacteur en chef d'un journal de Toscane, et le jet d'un cocktail molotov contre un commissariat de police de la capitale.

"De tels actes n'intimideront pas les institutions", a affirmé le gouvernement. "En particulier si le but en est d'obtenir l'adoucissement des conditions de détention des responsables d'actes terroristes", a-t-il ajouté, sans citer explicitement le mouvement anarchiste.

Au coeur du conflit se trouve Alfredo Cospito, que la justice italienne considère comme le leader de la Fédération anarchiste informelle (FAI), est en grève de la faim pour dénoncer sa détention dans une prison de haute sécurité en Sardaigne, sous le régime "41-bis", généralement appliqué aux membres de la mafia.

Alfredo Cospito, 55 ans, a été condamné en 2014 à près de 11 ans de prison pour avoir blessé par balle le directeur d'une compagnie d'énergie nucléaire deux ans auparavant.

Il purge également une peine séparée de 20 ans pour avoir placé des engins explosifs en 2006 sur des installations policières, sans faire de victimes.

Il observe une grève de la faim depuis octobre pour protester contre ses conditions de détention sous le régime de haute sécurité "41-bis", que les juges ont décidé de lui appliquer en avril dernier après avoir découvert qu'il continuait de correspondre avec le mouvement anarchiste.

La détérioration de sa santé, selon son médecin, a relancé le débat en Italie sur ce régime de détention à l'isolement en quartier de haute sécurité.

Le mouvement anarchiste s'est mobilisé dans le pays ces dernières semaines, entraînant la mise en état d'alerte des autorités à Turin et à Trente la semaine passée, et des échauffourées ont éclaté samedi soir à Rome.

Vendredi, les fenêtres du consulat italien à Barcelone ont été brisées et un mur endommagé. A Berlin c'est la voiture d'un diplomate italien qui était incendiée, selon le ministère des Affaires étrangères.

En décembre, des anarchistes grecs avaient revendiqué l'incendie de deux voitures diplomatiques italiennes à Athènes, déclarant avoir agi en soutien à Alfredo Cospito.

Avec AFP