En mars 2022, voilà presque un an maintenant, le gouvernement espagnol avait clarifié sa position vis-à-vis de la question de la souveraineté marocaine sur les provinces du Sud. L’Algérie, pourtant pays sui se dit simple observateur n’a pas du tout aimé. Elle a pris des mesures de rétorsion contre l’Espagne. Sauf que l’Espagne c’est aussi l’UE.
Après la déclaration du président du gouvernement espagnol en faveur de l’approche marocaine relative au conflit du Sahara, l’Algérie a immédiatement rappelé son ambassadeur, supprimé le traité d’amitié qui la lie à l’Espagne et mis fin aux relations commerciales en juin.
L’Union européenne estime que la réaction algérienne pourrait constituer une violation de l’accord d’association UE-Algérie.
« Nous allons évaluer tous les moyens possibles y compris sur le plan politique pour aborder les barrières commerciales avec l’Algérie », a déclaré Miriam Garcia Ferrer, la porte-parole de la Commission européenne, à Europa Press.
Selon elle, le commerce relève des « compétences exclusives » de la commission européenne et que cette dernière était disposée à « s’élever contre n’importe quel type de mesures contre un de ses États membres ».
C’est dans ce contexte que la Commission européenne a décidé de coordonner avec le gouvernement espagnol pour savoir si l’Algérie a violé l’accord d’association avec l’UE en imposant des restrictions sur le commerce espagnol.