Un grand homme politique espagnol appelle l’UE à réagir au double jeu du régime algérien
Juan Vicente Pérez Aras

Dans une chronique publiée dans «Crónica Global», média de référence en Catalogne, , Juan Vicente Pérez Aras montre la flagrante incohérence de l’Union européenne. Cet homme politique espagnol souligne que les Européens ne peuvent pas, d’un côté, appuyer l’Ukraine, et de l’autre, courtiser l’Algérie pour son gaz alors que ce pays est le grand soutien de l’envahisseur russe.  

L'Algérie n'est pas un partenaire fiable, prévient Juan Vicente Pérez Aras dans Crónica Global en appelant l'Union européenne à la cohérence dans ses efforts visant le soutien de l'Ukraine face à l'agresseur russe. «C'est un non-sens que, d'une part nous renforcions, avec de l'argent public, l'armée de Kiev pour sa défense et que, d'autre part, nous intensifions les liens avec les alliés de ceux qui attaquent l'Ukraine», relève-t-il en invitant l’UE à reconsidérer ses partenariats avec les alliés de Moscou à commencer par l’Algérie. Le régime d'Alger est l'un des grands financiers de l'agression de Poutine contre l'Ukraine, parce qu’il est l'un des principaux clients de la Russie pour l'achats d'armes, précise-t-il.

Juan Vicente Pérez Aras estime que la révision de l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Algérie est urgente.

Or, note ce membre influent du parti populaire espagnol, l'UE a intensifié ses liens avec l'Algérie ces derniers mois en raison de la dépendance croissante au gaz consécutive à la guerre en Ukraine. Il en donne comme preuves, la visite effectuée par la commissaire européenne à l'énergie, Kadri Simson, à Alger et la multiplication par d'autres États membres, comme la France et l'Italie, des compliments au régime algérien. Sauf qu’Alger est devenu un allié clé de Moscou dans la guerre de Poutine contre l'Ukraine, insiste-t-il.

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Pérez Aras souligne que l'Algérie est devenue le porte-avions russe en Méditerranée. Les armées algérienne et russe ont mené ces derniers mois des manœuvres militaires conjointes, y compris en territoire algérien tout près de la frontière marocaine, rappelle-t-il.

En affirmant que même si cette situation a été dénoncée tant au Congrès américain qu'au Parlement européen, le chroniqueur conclut que l'agression de Poutine contre l'Ukraine ne laisse aucune place aux demi-mesures...notamment avec l’Algérie.

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