Sortie du Maroc de la liste grise du GAFI. Un atout pour les banques
Pour Moody's, la sortie du Maroc de la liste grise du GAFI aura un impact positif sur les banques locales.

L’agence de notation américaine Moody’s a émis son avis sur la sortie du Maroc de la « liste grise » du GAFI et son impact sur les banques locales.



« La sortie du Maroc de la « liste grise » du GAFI est un atout pour les banques locales et pour le système financier national dans son ensemble», estime l’agence de notation américaine Moody’s dans une note publiée sur son site web. Elle ajoute que cette mesure « réduira le risque de réputation et renforcera la confiance dans le système financier marocain ».

Pour l’agence, « cette sortie facilitera aussi les relations des banques marocaines avec les banques correspondantes internationales, les chambres de compensation et les investisseurs. Autres avantages relevées : la réduction du risque de retard dans la compensation, le règlement des transactions transfrontalières et le soutien des entrées de capitaux dans le pays.

Moody’s souligne également que les banques marocaines continueront à maintenir de bons ratios d’efficience notant que le groupe Attijariwafa bank, le groupe Banque centrale populaire, Bank of Africa et Crédit du Maroc, ont enregistré un solide ratio coûts/revenus de 48% au premier semestre 2022 et bénéficient d’un cadre réglementaire solide et renforcé.

Dans la même note, l’agence américaine met l’accent sur le renforcement du cadre légal et réglementaire de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme du pays notamment via l’adoption de la loi n°12-18 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux. Ce dispositif, ajoute l’agence, a permis de mettre en place des sanctions financières ciblées en créant une commission nationale chargée de l’application des sanctions et des mesures de surveillance renforcée selon une approche basée sur les risques, d’élargir la liste des infractions et d’augmenter les sanctions pécuniaires applicables aux personnes reconnues coupables de blanchiment d’argent.

Moody’s rappelle certaines mesures adoptées par le Maroc dans ce sens et cite que la banque centrale du Maroc a mené, en 2021, plusieurs missions de contrôle auprès d’établissements financiers, portant principalement sur l’évaluation de la conformité et de l’efficacité des dispositifs mis en place pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. L’agence fait référence également à la circulaire publiée par l’AMMC liée aux obligations liées à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme incombant aux personnes soumises au contrôle de l’Autorité, au regard des nouvelles dispositions législatives et réglementaires, et à la nouvelle version du guide de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme publiée par l’instance.