Quel avenir pour le secteur ferroviaire au Maroc?
Mohammed Abdeljalil, ministre de transport et de la logistique.

Le secteur de transport est en pleine mutation au Maroc. Positionnement au niveau régional et international, projets en cours et ceux prévus dans le futur, défis à relever… Point avec le ministre de transport et de la logistique, Mohammed Abdeljalil. 

« Le Maroc a enregistré une amélioration tangible du positionnement du secteur du transport et de la logistique aux niveaux régional et international en termes de qualité et de compétitivité des infrastructures », souligne le ministre de transport et de la logistique, Mohammed Abdeljalil rencontré en marge de la 11ème édition du congrès mondial de la grande vitesse ferroviaire, tenue à Marrakech.

En effet, les indicateurs fournis par le ministère montrent que le secteur des transports contribue contribue à hauteur de 6 % au produit intérieur brut, 15 % aux recettes budgétaires de l'État, et représente environ 25 % de la consommation énergétique nationale. Il occupe aussi environ 10 % de la population active. Selon le ministre, le secteur des transports est déjà engagé dans une importante voie de transformation dans le cadre du nouveau modèle de développement à l'horizon 2035.

Au cours des deux dernières décennies, ce secteur vital a connu de profondes réformes volontaristes, accompagnées d'une accélération constante du rythme des investissements. «Le développement du secteur ferroviaire était l'une des priorités dans le cadre de cette dynamique ambitieuse et de cette vision d'avenir pour le secteur du transport et de la logistique », souligne le ministre ajoutant que d'importants programmes d'investissements ont été alloués, depuis le début de ce millénaire au secteur, estimés à plus de 7 milliards d'euros.

D’après Mohammed Abdeljalil, le Maroc est le premier pays africain et arabe à avoir initié la grande vitesse dans le secteur ferroviaire. «L'entrée du Royaume dans le club des pays qui ont adopté cette technologie n'est pas un luxe que nous cherchions à avoir, mais plutôt une nécessité urgente et une solution pratique pour répondre à la demande croissante de transport, en tenant compte des enjeux de développement durable », ajoute-t-il.



Le ministre souligne par ailleurs que la ligne à grande vitesse constitue la première étape d'un plan directeur visant la construction progressive de 1 500 km de lignes à grande vitesse et de 3 800 km de lignes à vitesse normale, pour un coût total d'environ 40 milliards d'euros. Ce plan, selon lui, permettra la généralisation de la connectivité ferroviaire pour les villes qui dépassent 100 000 habitants, soit près de 90% de la population nationale, en plus de relier les ports et aéroports les plus importants du Royaume, tout en créant 10 centres comme pôles régionaux.

Aujourd’hui, le Maroc franchit une nouvelle étape. L'ambition est d’étendre le réseau ferroviaire national à grande vitesse vers Marrakech, Agadir et par la suite vers l’Est entre Casablanca et Oujda », annonce le ministre précisant que « la longueur des lignes à grande vitesse atteindra plus de 800 km, ce qui renforcera le positionnement du réseau ferroviaire pour en faire une colonne vertébrale de la mobilité durable dans notre pays ».