Climat des affaires. Les détails de la nouvelle feuille de route du gouvernement 
Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l'investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques.

Améliorer les conditions structurelles de l’acte d’investir, développement d’un environnement propice à l’entrepreneuriat, renforcement de la compétitivité nationale…tels sont les piliers principaux de la nouvelle feuille de route gouvernement pour l'amélioration de l'environnement des affaires à l'horizon 2026.



Elaborée en concertation avec les partenaires privés et publics, cette feuille de route a pour objectif de booster l'investissement et l'entrepreneuriat, tout en encourageant l'émergence d'une nouvelle génération d'investisseurs et d'entrepreneurs. Elle est répartie en 4 piliers majeurs englobe 13 volets structurants.

Dans le détail, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a noté lors de la conférence nationale sur le climat des affaires tenue à Rabat que «l’objectif du premier pilier, est d'améliorer les conditions structurelles de l'environnement des affaires, soit une priorité commune qui cible l'ensemble du tissu économique, quelle que soit la taille de l'entreprise». Il a ajouté aussi «En ce qui concerne le deuxième pilier, il vise à assurer les conditions propices au développement de l'entreprise industrielle afin de soutenir la souveraineté productive et d'appuyer la transformation structurelle de l'économie nationale», poursuit le Chef du gouvernement. Pour ce qui est du troisième pilier, «ce sera la diffusion d'une forte culture entrepreneuriale afin de susciter une approche innovante de l'investissement dans notre pays».

Et compte tenu de la forte interaction associant l'amélioration de l'environnement des affaires aux règles d'éthique et d'intégrité, un quatrième pilier ayant trait à «l'éthique, l'intégrité et la lutte contre la corruption» a été retenu comme pilier transversal, étayant les trois piliers susmentionnés, précise encore Akhannouch.

De son côté, le ministre délégué chargé de l'investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, a insisté sur la conviction de ce gouvernement, «de faire de l’investissement un levier puissant du développement économique et social du Royaume et de la réduction des disparités territoriales. C’est un impératif de la régionalisation avancée !».

Jazouli a ensuite détaillé les axes de la nouvelle stratégie.

Facilitation de l’acte d’investir et d’entreprendre

Cela peut se faire à travers notamment le déploiement de l’ensemble des dispositifs de la nouvelle Charte de l’investissement, la création d’entreprise par voie électronique, l’amélioration de l’accès aux marchés publics, en particulier pour les PME. la réduction des délais de paiements et le renforcement du cadre juridique associé et l’accélération de la digitalisation des procédures administratives avec la mise en place d’un observatoire de l’investissement et du climat des affaires.

Amélioration des facteurs de compétitivité

Cela peut se faire à travers notamment la mobilisation de financements, en particulier par le biais de véhicules innovants, le renforcement de l’accès à l’énergie verte pour contribuer aux ambitions nationales en matière d’énergies renouvelables. la décarbonation industrielle qui consolidera le positionnement du Royaume, en tant qu’acteur majeur de la transition énergétique mondiale, l’amélioration de la visibilité du foncier mobilisable pour l’investissement productif et la consolidation de la compétitivité logistique.

Entrepreneuriat et l’innovation

Il est prévu ainsi sur ce volet de mettre en place de dispositifs d’appui aux TPME et aux startups pour soutenir et accompagner de manière spécifique chacune de ces catégories et de renforcer les programmes de financement et d'accompagnement tels que Forsa. Il s'agit également de développer des incubateurs pour les entrepreneures porteurs de projets innovants, de promouvoir la culture entrepreneuriale afin de l’inscrire dans l’ADN de notre jeunesse, et de renforcer de la performance du capital humain, pour consolider les compétences des femmes et des hommes qui font la richesse et l’avenir de notre pays.