Biosaline. Cette culture qui va changer le profil de production dans les régions du Sud
L'agriculture biosaline se développe à grands pas dans la région du Sud.

Un projet de culture biosaline est en cours de développement dans la région du Sud. Financé par la fondation Phosboucraa, le programme vise développer l’agriculture dans le milieu désertique grâce à des cultures alternatives fourragères. Explications de Abdelaziz Hirich, enseignant chercheur en agriculture biosaline à l’UM6P. 



«Nous sommes en train d’implémenter plusieurs projets de recherche autour de la culture biosaline dans la région du Sud du Maroc », note Abdelaziz Hirich, enseignant chercheur en agriculture biosaline à l’UM6P. Ce dernier fait en effet référence à un projet financé par la fondation Phosboucraa qui vise à développer une agriculture durable dans le Sahara marocain tout en exploitant les ressources en eau salée.

Dans le détail, le projet s’intéresse aux cultures alternatives fourragères, à la sélection génétique des plantes et la valorisation biomasse... «c’est tout un programme que nous sommes en train de mettre en œuvre dans le Sud afin de non seulement développer le secteur agricole mais aussi améliorer le niveau de vie des agriculteurs et la population locale de la région », explique Hirich.



Parmi les cultures phares qui vont changer le profil de production dans la région, le chercheur cite le Blue Panicum, une graminée fourragère riche en protéine, le Sesbania, une plante légumineuse aussi fourragère, et le quinoa, qui produit une graine alimentaire avec un rendement de grains élevés atteignant des moyennes de 3 tonnes par hectare avec une bonne qualité et taille des graines. « Ces cultures arrivent à résister à des niveaux de salinité élevés et permettent d’avoir un rendement très important en terme de fourrage ce qui va être bénéfique pour les fermiers et pour le développement d'une activité agricole au milieu désertique », insiste l’expert.

Six zones sont jusque là concernées notamment Tarfaya, Foum El Oued, Bir Anzarane, Es-smara, Jrifia et Tadkhast. Des plateformes expérimentales ont été implémentées dans ces régions. Et selon le chercheur, ces dernières regorgent d’un potentiel appréciable en ressources naturelles permettant le développement d’une agriculture biosaline.

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