Le ministère de l'équipement et de l'eau : Une Révolution technologique en Marche !"
Nizar Baraka, ministre de l’équipement et de l’eau.

Le ministère de l'équipement et de l'eau dévoile la mise en place d'un complexe technologique et d'un écosystème de formation, dans le but d'atteindre l'autonomie stratégique et de maîtriser pleinement les compétences techniques du Royaume dans divers domaines.

« Aujourd'hui, nous lançons le complexe technologique du ministère de l’équipement et de l’eau avec pour objectif majeur d'accroître et de renforcer notre expertise afin de garantir la souveraineté technologique et de pouvoir atteindre la maitrise complète des compétences techniques du Royaume sur les secteurs de l’eau, du BTP, des infrastructures routières, des ports et de la météorologie», déclare à l’Observateur du Maroc et d’Afrique, le ministre de l’équipement et de l’eau. Nizar Baraka explique « qu’actuellement, nous dépendons largement de normes étrangères dans divers domaines tels que les routes, les ports et l'hydraulique. Notre ambition est de développer nos propres normes et de renforcer notre capacité d'adaptation aux évolutions technologiques rapides, ainsi qu'aux besoins liés aux changements climatiques. Nous visons alors à renforcer l'expertise nationale et à généraliser cette expertise à l'ensemble de l'écosystème ».

Un nouveau plan d’action prioritaire

Lors d’une rencontre à Rabat tenue en présence de Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, Nizar Baraka a noté que suite à un diagnostic participatif réalisé avec la contribution de l'ensemble des responsables du ministère et d'un échantillon de ses cadres, les points forts et les faiblesses du système actuel ont été identifiés. « En 2023, nous constatons une forte pression sur les ressources humaines du ministère, avec une prédominance des tranches d'âge de plus de 50 ans représentant 50% de l'effectif total. Cette situation peut avoir un impact sur la maîtrise technologique du ministère à moins que des mesures rapides et approfondies ne soient prises pour former la relève », révèle le ministre.

Sur cette base, le ministère a élaboré une vision prospective pour la période 2022-2027, avec pour devise d'être "un ministère responsable, exemplaire et technologique d'excellence au service des citoyens et pour un secteur prospère et résilient".

Axes de la nouvelle stratégie

Pour concrétiser cette vision, le plan d’action prioritaire repose sur huit axes stratégiques. Le premier axe stratégique concerne la formation de base à l'École Hassania des Travaux Publics (EHTP), visant à fournir une formation de haut niveau en attirant les meilleurs étudiants et en dispensant une formation de qualité par des spécialistes. Le deuxième axe vise à intégrer efficacement les nouveaux employés, en leur offrant un suivi et une familiarisation avec l'environnement de travail du ministère. Le troisième axe consiste à évaluer les compétences en fonction de la pertinence des fonctions et des compétences des employés, afin d'identifier les écarts et de mettre en place des plans d'action pour les combler.

Le quatrième axe stratégique met l'accent sur le soutien et l'accompagnement des employés, en fournissant des experts permanents ou périodiques pour aider à la prise de décisions éclairées. Le cinquième axe vise à enrichir les connaissances et à promouvoir les missions de formation, en encourageant les opportunités d'apprentissage et de développement professionnel. Le sixième axe stratégique vise à activer la communauté scientifique au sein du ministère, en créant ou en activant des comités scientifiques et techniques et en encourageant la participation à des forums et des publications spécialisées.

e septième axe est axé sur la souveraineté technologique, en renforçant les capacités technologiques du ministère et en encourageant l'innovation dans les domaines de la construction et des travaux publics. Enfin, le huitième axe stratégique concerne l'établissement d'une voie technologique au sein du ministère, en organisant des mécanismes de développement des compétences techniques, en établissant une référence pour la classification des experts de cette voie, et en définissant des critères d'accès et des mécanismes de préservation du titre d'expert.

Conditions de réussite

La mise en œuvre de ce plan prioritaire nécessite, selon Baraka, la création d'un cadre institutionnel solide pour le soutenir. À cette fin, il est proposé de créer une institution regroupant toutes les structures concernées, conformément au décret de 1958. La gouvernance du plan prioritaire se fera à trois niveaux, avec des rapports continus au conseil d'évaluation et d'orientation présidé par le ministre lui même, au comité de pilotage présidé par le Secrétaire général, et au Comité de suivi présidé par le directeur concerné. « Ce chantier ambitieux débutera en 2024, avec la création d"une fondation dédiée à cet effet. Cette fondation accompagnera, soutiendra, évaluera et orientera nos actions, afin de garantir les appuis nécessaires pour notre évolution au sein du ministère, tant du point de vue de la filière managériale administrative classique que de la filière technique", conclut Baraka. 

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