BAM: 7090 faux billets détectés
Les faux-monnayeurs préfèrent les coupures de 200 dhs

Plus de 7000 faux billets qui valent 960.000 dirhams ont été détectés au cours de 2022, annonce Banque Al-Maghrib dans son rapport annuel.

Les faux-monnayeurs ont une nette préférence pour la coupure de 200 dhs. C'est ce que nous apprend le rapport annuel de la Banque Centrale sur la situation économique, monétaire et financière. Une prépondérance que les chiffres avancés par le BAM confirment : Ces billets représentent en effet 52 % du total des coupures contrefaites saisies.

Recul

Le rapport de la BAM note cependant un recul du ratio de contrefaçon à 2,9 faux billets pour chaque million de billets en circulation en 2022, contre 3,3 en 2021. En avril dernier, deux cousins ont été arrêtés à Skheerate pour leur implication dans la fabrication et l'utilisation de faux billets. L'affaire éclate lorsque des vendeurs opérant sur les réseaux sociaux ont déposé plainte contre un réseau de falsification de billets et spécialement les coupures de 200 dhs. Les services de la DGSN à Témara ont pu arrêter le premier suspect à Harhoura avant d'interpeller son complice suite aux investigations.

A rappeler que la lutte contre le faux-monnayage fait l'objet de toute une politique de la BAM en ligne avec les dispositions de la loi 40.17 portant son statut. Cette stratégie s'articule sur trois piliers : La modernisation continue du processus de production de la monnaie fiduciaire, le déploiement d'actions de formation et de sensibilisationn et l'élaboration et la mise à jour permanente du cadre réglementaire.

Ce qu'en dit la loi

Crime grave selon la loi marocaine, le faux monnayage peut entrainer de lourdes peines. Selon l'article 334 du Code pénal, section " De la contrefaçon ou falsification des monnaies ou effets de crédit public, " est puni de la réclusion perpétuelle quiconque contrefait, falsifie ou altère : Soit des monnaies métalliques, ou papier-monnaies, ayant cours légal au Maroc ou à l'étranger ".

L'Article 335 détaille plus en précisant que " Sont punis de la peine édictée à l'article précédent ceux qui, d'une manière quelconque, ont sciemment participé à l'émission, à la distribution, à la vente ou à l'introduction sur le territoire du Royaume des monnaies, titres, bons ou obligations désignés audit article ".

Le code pénal a pensé cependant à protéger les victimes du " Faux monnayage". L'Article 338 stipule en effet qu'il " n'est pas punissable celui qui, ayant reçu, en les croyant authentiques, des monnaies métalliques ou papier-monnaies, contrefaits, falsifiés, altérés ou colorés, les remet en circulation dans l'ignorance de leur vice".

La donne change toutefois lorsqu'on a conscience du méfait. " Celui qui remet en circulation lesdites monnaies après en avoir découvert le vice, est puni de l'emprisonnement d'un à six mois et d'une amende égale au quadruple de la somme ainsi remise en circulation "; prévient le même article.