Séisme. L'eau, alliée inattendue dans la tragédie
Le séisme d’Al Haouz fait exploser des sources d’eau dans plusieurs régions du Royaume.

Au-delà des destructions et des pertes tragiques causées par le récent séisme au Maroc, celui-ci a également entraîné des variations des ressources en eau de la région, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour le développement local.

Le récent séisme qui a frappé le Maroc a provoqué d'importants dégâts humains et matériels. Cependant, il a également entraîné des fluctuations au niveau des ressources en eau dans la région. Les habitants ont été témoins d'une nouvelle source de vie : l'eau jaillissant des sources fraîches et le retour des eaux souterraines.

Selon le spécialiste de l’eau Said Chakir, il est tout à fait plausible que des phénomènes naturels, tels que les séismes, puissent influencer le débit d'eau. « Les secousses sismiques ont le potentiel d'augmenter de manière significative le débit des sources, mais elles peuvent également avoir l'effet inverse », fait-il savoir.

Une évaluation minutieuse s’impose

Chakir souligne que l'eau est enfouie en profondeur, capturée dans différentes strates géologiques qui renferment des réservoirs d'eau denses nichés au sein de cavernes souterraines. Lorsqu'un tremblement de terre se produit, les failles géologiques offrent un moyen pour cette eau emmagasinée dans les nappes de jaillir. Le débit résultant dépend largement de la faille par laquelle l'eau est libérée et de la nappe souterraine en question. Par conséquent, la quantité d'eau libérée peut varier considérablement en fonction de la structure géologique locale. Une évaluation minutieuse est essentielle pour mieux comprendre ces fluctuations.

Une opportunité pour le population locale

De plus, Chakir met l’accent sur la nécessité de mener des études approfondies pour tirer des conclusions définitives, compte tenu de la complexité de la situation. Il estime par ailleurs, que cette situation représente une opportunité pour la population locale, notamment pour le développement de certaines cultures, étant donné les problèmes persistants liés à l'eau dans la région depuis plusieurs années. Aussi, « il est possible que des zones éloignées de la région touchée par le séisme puissent également bénéficier de cette nouvelle ressource en eau », ajoute-t-il.

Eviter le gaspillage

Chakir souligne également que le débit continu de ces sources dépend de la quantité d'eau stockée en profondeur. Pour éviter le gaspillage de cette précieuse ressource, il recommande la mise en place de moyens pour la capturer, par exemple en construisant de petits barrages. Cette mesure permettrait de garantir que cette ressource en eau nouvellement disponible soit utilisée de manière efficace et équitable.