Leila Benali: "Le Maroc peut mobiliser davantage de fonds pour sa transition écologique"
Leila Benali, ministre de la transition énergétique et du développement durable.

La Banque mondiale évalue à 52 milliards de dollars les fonds nécessaires pour la transition écologique du Maroc d'ici 2050. Leila Benali pour sa part, affiche sa confiance dans la capacité du pays à mobiliser davantage de ressources financières. Elle partage sa vision.

Tout de suite après sa réunion avec le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et l'envoyé spécial des Nations Unies pour le financement de l'action climatique, Mark Carney, en marge des assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), la ministre de la transition énergétique et du développement durable Leila Benali a souligné à l’Observateur du Maroc et d’Afrique que le débat a porté sur l'importance cruciale des financements innovants pour soutenir la transition écologique.

Selon elle, le Maroc se positionne désormais comme une plateforme de standardisation pour les financements innovants qui sont indispensables pour résoudre les défis du 21e siècle. Cependant, "À l'approche de la COP 28 aux Émirats arabes unis, l'objectif est de définir les normes nécessaires pour financer les projets dont nous avons besoin, tant en matière de mitigation que d'adaptation", affirme la ministre qui estime que " Le Maroc, grâce à son engagement clair et sa vision à long terme, s'est érigé en véritable laboratoire à ciel ouvert pour ces financements novateurs".  Si la Banque mondiale évalue à 52 milliards de dollars les fonds nécessaires pour la transition écologique du Maroc d'ici 2050, la ministre reste convaincue que "le pays peut mobiliser bien davantage de ressources".

La ministre note également que "le Maroc s'engage pleinement en faveur d'un avenir plus respectueux de l'environnement, et cela constitue un exemple inspirant de leadership dans la lutte contre le changement climatique ». Elle précise que le pays démontre que, même face à des défis géopolitiques, financiers et fiscaux, la transition vers une économie plus durable est non seulement nécessaire, mais également réalisable.

En ce qui concerne les Assemblées annuelles BM-FMI tenues à Marrakech, la ministre estime que malgré les récents événements, y compris le séisme, l'événement s'est avéré être l'un des mieux organisés de ces vingt dernières années, tant sur le plan de l'organisation que sur le fond.

En marge de ces assemblées, un mémorandum d'entente a été signé, entre le Maroc et Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) en vue d'approfondir leur coopération pour aider à faire progresser la transition énergétique verte au Maroc. 

Les deux parties collaboreront pour soutenir l'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable (ONEE) dans sa décarbonation et dans le renforcement de sa résilience. Cette collaboration englobe des domaines tels que la mise en œuvre d'une trajectoire neutre en carbone et l"élimination progressive des actifs fossiles sur le long terme.