Le Maroc, une terre d'opportunités pour le capital-risque
assine Laghzioui, directeur entrepreneuriat & venturing à l'UM6P.

Régulation, fragmentation du marché, pénurie de talents... Les entrepreneurs africains sont confrontés à divers défis. Eclairage de Yassine Laghzioui, directeur entrepreneuriat & venturing à l'UM6P qui reste convaincu l’avenir reste prometteur

« En 2022, l'Afrique a levé plus de 5 milliards de dollars en capital-risque, montrant son dynamisme », souligne Yassine Laghzioui, directeur entrepreneuriat & venturing à l'UM6P. Cependant, « les entrepreneurs africains rencontrent des défis liés à la régulation, à la fragmentation du marché, et au manque de talents », ajoute t-il. Pour relever ces défis, plusieurs solutions sont envisagées. « Dans le domaine de la régulation, l'idée d'un "bac à sable réglementaire" émerge, un espace sûr où les start-ups peuvent tester leurs solutions sans être étouffées par des réglementations trop contraignantes », note l’expert. Pour pallier la fragmentation des marchés, selon lui, la collaboration entre les fonds de capital-risque est essentielle, afin de soutenir les start-ups souhaitant se développer d'un pays à l'autre. Sur le volet de la disponibilité de talents, le même professionnel préconise d’intégrer les étudiants dans les programmes d'accompagnement, les encourageant à créer leur propre start-up pendant leurs études.

Malgré ces défis, Yassine Laghzioui reste convaincu que l'avenir de l'entrepreneuriat et du capital-risque en Afrique sont prometteur, grâce à une classe moyenne en croissance, une population connectée, et un marché en expansion. Pour réussir, il est essentiel, d’après lui, que les investisseurs, les régulateurs, les gouvernements, et les start-ups collaborent pour favoriser le développement de cet écosystème naissant.

En ce qui concerne le Maroc, Yassine Laghzioui assure que le pays présente un énorme potentiel dans le domaine des start-ups. « De nombreuses jeunes entreprises développent des solutions pertinentes pour les besoins du Maroc et de l'Afrique », explique t-il ajoutant que « bien que l"écosystème soit encore en phase de croissance, il est probable que dans les années à venir, des fonds de capital-risque investiront au Maroc, et que des start-ups locales deviendront des licornes.