Tourisme. Marrakech retrouve des couleurs après la catastrophe
Tourisme à Marrakech : Un sursaut après le séisme.

Après le séisme qui a touché Marrakech, l'industrie du tourisme reprend doucement son souffle, en particulier grâce à l'organisation des assemblées annuelles BM-FMI. Décryptage de Mustapha Amalik, secrétaire général du Conseil régional du tourisme de Marrakech-Safi (CRT-MS)

« Marrakech se porte bien », résume Mustapha Amalik, secrétaire général du Conseil régional du tourisme de Marrakech-Safi (CRT-MS) et de l'Association régionale de l'industrie hôtelière (ARIH) de Marrakech-Safi. Il souligne le formidable succès des récentes assemblées annuelles BM-FMI qui se sont tenues à Marrakech, rassemblant des milliers de participants de divers horizons. Selon lui, l'impact de ces assemblées à Marrakech est indiscutable, avec des retombées économiques positives et une reconnaissance accrue au niveau international. « Ce qui est certain, c'est que 14 000 personnes étaient présentes sur place pendant une semaine en tant que participants. Il faudra ajouter à cela ceux qui sont là pour le tourisme. Nous n'avons pas encore les chiffres précis, mais une chose est sûre, la réussite a été exceptionnelle », précise-t-il. En ce qui concerne l'organisation, Amalik confie que « l'événement a été couronné de succès, surpassant même la renommée de la COP22 de 2016 ». Il attribue cela à un travail de sensibilisation et de communication acharnés mené au cours des trois derniers mois.

Et après ? Le mois d'octobre promet d'excéder les performances de 2019 malgré les défis actuels. « Malgré les difficultés liées au contexte actuel, nous tablons sur une performance dépassant même celle d'avant la pandémie. Il n'y a pas de crise plus grave que la crise sanitaire et le séisme. Cependant, le secteur du tourisme devient de plus en plus résilient », assure Amalik, qui reconnaît un nombre significatif d'annulations de la part de touristes juifs en raison du contexte géopolitique. Néanmoins, selon lui, « l'impact sera limité ».

Amalik insiste par ailleurs sur le besoin d'investir dans une infrastructure adéquate, telle qu'un parc d'expositions, pour accueillir des événements internationaux d'envergure. « Entre la COP22, la GITEX et le FMI, nous avons dépensé l'équivalent du coût de deux parcs d'expositions. Le marché est là, et avec une telle infrastructure, nous aurions pu attirer d'autres événements similaires, ce qui augmenterait le taux d'occupation et renforcerait davantage la position de Marrakech en tant que pôle d'attraction pour les grands événements », conclut le professionnel.