L'ONCF vise 48 millions de voyageurs en 2023
L'ONCF prévoit la mise en place d'une unité industrielle de fabrication locale des trains, avec une intégration industrielle dépassant 60%.

L'ONCF vise à transporter 48 millions de voyageurs en 2023 avec une croissance de 33 % de l'activité voyageurs. Les prévisions incluent également une augmentation du transport de marchandises et du chiffre d'affaires et la mise en place d'une unité industrielle de fabrication locale de trains.

Selon le rapport sur les établissements et entreprises publics (EEP) accompagnant le projet de loi de finances de l'année prochaine (PLF-2024), l’office national des chemins de fer (ONCF) prévoit de transporter près de 48 millions de voyageurs en 2023, soit une augmentation de 4,6% par rapport à l'année précédente

Ces données témoignent de la poursuite des performances exceptionnelles enregistrées en 2022, une année qui s'est démarquée par une croissance importante de 33 % de l'activité voyageurs, atteignant ainsi 45,9 millions de passagers, comme l'indique le même rapport.

Sur le volet transport de marchandises, l'ONCF s’attend à une croissance de tonnage des marchandises de 3,2%, atteignant 9,6 millions de tonnes (MT) en 2023, tandis que les phosphates connaîtront une hausse de 13% pour atteindre 13 MT, selon la même source.

Le rapport indique également une croissance importante du chiffre d'affaires de l'ONCF pour cette année, dépassant les 4,34 milliards de dirhams (MMDH). Cette augmentation représente une progression de 6% par rapport à 2022. En parallèle, les investissements engagés devraient s'élever à près de 2 MMDH.

En ce qui concerne les prévisions à moyen terme, le CA de l'ONCF devrait connaître une croissance continue, atteignant 4,85 MMDH en 2024, 5,24 MMDH en 2025 et 5,47 MMDH en 2026. Le programme d'investissement sur la même période, principalement dédié à l'acquisition de nouveau matériel roulant, atteindra plus de 12,38 MMDH, avec 4,77 MMDH en 2024, 3,79 MMDH en 2025 et 3,82 MMDH en 2026.

L'ONCF a engagé également des démarches pour la mise en place d'une unité industrielle de fabrication locale des trains, avec une intégration industrielle dépassant 60%. Cela s'inscrit dans le cadre d'un partenariat avec le secteur privé.

Toutefois, le modèle de développement du secteur ferroviaire est confronté à des défis, notamment une dette importante de l'ONCF. Ainsi, une réforme institutionnelle et organisationnelle s'avère nécessaire pour optimiser le financement de l'infrastructure ferroviaire et garantir la pérennité des projets à venir, notamment l'extension de la ligne à grande vitesse (LGV) vers Marrakech et Agadir, ainsi que les connexions portuaires (Safi et Nador West Med).

La mise en place d'un nouveau contrat-programme Etat-ONCF, actuellement en préparation en concertation avec les parties concernées, devrait jeter les bases d'un nouveau schéma de financement pour le développement du secteur et la restructuration financière de l'ONCF.