Thé vert. Une réforme fiscale sans augmentation de prix
À partir de janvier 2024, le seuil retenu pour bénéficier du taux de 2,5 % pour le thé vert importé passera de 3 kg à 20 kg.

Le changement annoncé dans le PLF 2024 dans le système de taxation du thé vert importé ne devrait pas entraîner une augmentation des prix. La profession rassure.

À partir de janvier 2024, le système de taxation du thé vert importé connaîtra une modification significative : le seuil actuellement fixé à 3 kg pour bénéficier du taux favorable de 2,5 % sera augmenté à 20 kg. Cette décision vise à promouvoir l'industrie nationale du thé au Maroc en offrant des avantages fiscaux aux acteurs respectant ce nouveau seuil.

Avant cette réforme, « le thé vert conditionné importé pesant moins de 3 kg était soumis à un taux de taxation de 32,5 %, tandis que le thé considéré en vrac, pesant 3 kg ou plus bénéficiait d'un taux avantageux de 2,5 % », explique Mohamed Astaib, président de l'association marocaine des industries du thé et du café (AMITC). Il ajoute que « certains importateurs avaient exploité une faille dans la réglementation en important du thé conditionné pesant entre 3 et 5 kg, leur permettant de bénéficier du taux de taxation réservé au thé en vrac. Cette situation avait des conséquences néfastes sur les recettes de l'État ».

Encourager l'industrie locale

L'AMITC a pris l'initiative de soumettre cette proposition de réforme au ministère du commerce en 2021, consciente des problèmes engendrés par la réglementation existante. Cette proposition a été étudiée et intégrée dans le Projet de Loi de Finances 2024.

La réforme prévoit que, pour le thé vert importé sous format conditionné dans des emballages pesant entre 3 kg et 20 kg, un taux de taxation de 32,5 % sera appliqué. En revanche, pour le thé présenté dans des emballages d'un poids égal ou supérieur à 20 kg, importé par des industriels équipés de l'outillage nécessaire pour effectuer les opérations de dosage et de reconditionnement en vue de la vente au détail, un taux réduit de 2,5 % sera prévu.

Selon Mohamed Astaib, « cette réforme vise à mettre fin aux pratiques d'importation qui contournent la réglementation et à encourager l'industrie locale en protégeant les intérêts des producteurs nationaux de thé». Il rassure par ailleurs que cette réforme ne conduira pas à une augmentation des prix du thé conditionné au Maroc.