Emploi. Le chômage repart à la hausse
Le taux de chômage a augmenté, passant de 11,4 % à 13,5 % au niveau national.

Entre le troisième trimestre 2022 et celui de 2023, le Maroc a perdu 297.000 emplois, principalement dans l'agriculture, les services et la construction, entraînant une hausse significative du chômage et du sous-emploi.

297.000 emplois ont été perdus durant le troisième trimestre 2023 en comparaison avec la même période de l’année dernière. Sur ce total, 29 000 postes concernent le milieu urbain et 269 000 le milieu rural.

Le secteur de "l'agriculture, la forêt et la pêche" a été le plus touché avec une perte de 297 000 emplois, suivi des services avec 15 000 pertes et de la construction (BTP) avec 2 000 postes en moins. Toutefois, le secteur de l'"industrie, y compris l'artisanat", a créé 14 000 emplois au cours de cette période.

Le chômage a augmenté de manière significative, avec une hausse de 248 000 chômeurs, dont 181 000 en milieu urbain et 67 000 en milieu rural, atteignant un total de 1 625 000 personnes au troisième trimestre de 2023. Le taux de chômage a également augmenté, passant de 11,4 % à 13,5 % au niveau national, avec des augmentations plus marquées en milieu urbain (de 15 % à 17 %) et en milieu rural (de 5,2 % à 7 %). Les taux les plus élevés de chômage sont observés parmi les jeunes de 15 à 24 ans (38,2 %), les femmes (19,8 %) et les diplômés (19,8 %).

Les taux de chômage varient significativement d'une région à l'autre. Les régions du Sud (23,5%) et de l'Oriental (20,3%), ainsi que Drâa-Tafilalet (15,2%) et Casablanca-Settat (15%) affichent les taux les plus élevés. En revanche, Fès-Meknès (14,9%) et Souss-Massa (14,6%) ont des taux légèrement supérieurs à la moyenne nationale, tandis que Marrakech-Safi et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma enregistrent les taux les plus bas, respectivement 8,3% et 9,4%.

Le sous-emploi a également augmenté, touchant 94 000 personnes supplémentaires, portant le nombre total de personnes en sous-emploi à 1.005.000 au niveau national. Le taux de sous-emploi est passé de 8,5 % à 9,6 % au niveau national, de 7,5 % à 8,1 % en milieu urbain et de 9,9 % à 12 % en milieu rural.

La baisse de l'activité et de l'emploi est également notable. Le taux d'activité a diminué de 44 % à 43,2 % au niveau national, de 48,1 % à 45,8 % en milieu rural, mais est resté stable à 41,9 % en milieu urbain. Les taux d'activité des hommes et des femmes ont également reculé, passant à 68,7 % et 18,4 % respectivement. Le taux d'emploi a baissé de 39 % à 37,4 % au niveau national, avec une baisse plus prononcée en milieu rural (de 45,5 % à 42,6 %) par rapport à l'urbain (de 35,7 % à 34,8 %).

La perte d'emplois s'est principalement concentrée sur les emplois non rémunérés, avec 231 000 postes perdus, dont 190 000 en milieu rural et 41 000 en milieu urbain. Les emplois rémunérés ont également diminué de 66 000 postes, avec 13 000 emplois créés en zones urbaines et une baisse de 79 000 emplois en zones rurales.