Le gouvernement n’augmentera pas la TVA sur l’eau et l’électricité, comme déjà annoncé dans le PLF 2024. Le budget initialement prévu proposait une augmentation de la TVA de 7% à 8% pour l'eau et de 14% à 16% pour l'électricité, suscitant des inquiétudes quant à son impact sur le pouvoir d'achat des citoyens déjà affecté par l'inflation.

Cette décision a été prise à l’issue d'une réunion entre le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, et les présidents des groupes de la majorité parlementaire. Un accord a été conclu en faveur du maintien des tarifs de l'eau et de l'électricité.

Avant Lekjaa avait tenté d’apaiser les inquiétudes devant la commission des finances et du développement économique à la chambre des représentants en affirmant que l'augmentation de la TVA n'aurait qu'un impact modéré sur le pouvoir d'achat des marocains. Il a ainsi affirmé que pour la facture de l’électricité, 66% des ménages ne verront qu'une augmentation d'un dirham en 2024, et de deux dirhams par la suite. Pour 17% des citoyens, l'augmentation sera de deux dirhams et 30 centimes, tandis que les 17% restants, en raison de leur consommation très élevée de 500 kilowatts, subiront une hausse importante.

Pour la TVA sur la consommation d'eau, Lekjaa a assuré que 59% des ménages marocains ne verront qu'une légère augmentation de leur facture, ne dépassant pas 16 centimes. Quant aux 28% appartenant à la deuxième tranche, leur facture n'augmentera que de 60 centimes. Toutefois, les 13% restants, qui consomment de grandes quantités d'eau, devront faire face à des hausses beaucoup plus significatives en raison de leur consommation excessive. Le ministre avait noté également que l'augmentation de la TVA sur l'eau et l'électricité permettra à l'État d'encaisser environ 160 millions de dirhams.

Aujourd’hui, le gouvernement fait marche arrière. Un autre changement significatif a été annoncé avec la modification de la TVA sur le transport urbain (autobus et tramway), qui sera réduite de 14 % à 10 %.

Cette mesure gouvernementale intervient dans le contexte des préoccupations liées au réchauffement climatique, soulignant son impact sur des secteurs économiques cruciaux tels que le tourisme, l'agriculture et la pêche, entraînant ainsi une hausse de la consommation électrique.