Gaspillage du temps scolaire. Les parents exigent une solution
195 jours ont été perdus en raison de grèves dans le secteur de l’enseignement au cours des quatre dernières années.

L'alliance nationale des associations de mères, pères et tuteurs d'élèves au Maroc a émis un rapport alarmant sur le gaspillage du temps scolaire et les problèmes associés au nouveau statut unifié des fonctionnaires de l'éducation nationale.

195 jours ont été perdus en raison de grèves dans le secteur de l’enseignement au cours des quatre dernières années, souligne l'alliance nationale des associations de mères, pères et tuteurs d'élèves au Maroc dans son rapport publié récemment. Dans une lettre ouverte adressée au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le président de l'Alliance, Ahmed Founas, a exposé les inquiétudes de l'organisation quant à la manière dont le gouvernement envisage de compenser les heures perdues. Il a souligné que l'application chaotique des ateliers à cet effet a été source de préoccupation. L’alliance a également remis en question le lien entre les parents et tuteurs des élèves avec le décret n° 2.23.819, critiquant son impact potentiel sur les familles.

Revendiquant une contribution financière annuelle de 400 millions de dirhams au niveau national, l'alliance a mis l’accent sur son rôle de plus de 60 ans dans l'amélioration des conditions éducatives. Elle a spécifiquement critiqué l'article 7 du décret 2.20.475, qui impose aux enseignants d’interagir directement avec les parents d'élèves, suscitant des inquiétudes quant à la charge de travail supplémentaire pour les enseignants et aux mécanismes de mise en œuvre. L’alliance a mis en garde contre le risque que cette tâche devienne officielle, exposant ainsi les familles au chantage et au harcèlement, tout en rendant les enseignants vulnérables à des plaintes malveillantes.

L'alliance propose la publication d'un rapport détaillé sur le temps scolaire perdu, la manière de le compenser et le traitement des élèves de l'enseignement public aux examens de certification, tout en appelant à un débat national pour remédier aux déséquilibres du secteur éducatif.