PLF2024. La bataille fiscale sur l'alcool
Le gouvernement maintient sa position contre une augmentation supplémentaire des taxes sur l'alcool.

Malgré les appels de l'opposition en faveur d'une augmentation des taxes sur les boissons alcoolisées, le gouvernement a rejeté cette proposition, invoquant les risques liés à la contrebande.

La commission des finances a adopté la première partie du PLF 2024. Au cœur des débats : les taxes intérieures de consommation (TIC) des boissons alcoolisées et non alcoolisées. Alors que plusieurs députés de l'opposition ont plaidé en faveur d'une augmentation des taxes, le gouvernement reste inflexible, craignant les conséquences sur la contrebande et la santé publique. Les tensions persistent entre l'exécutif et l'opposition, chacun défendant ardemment sa vision des ajustements fiscaux pour ces produits.

En effet, le PLF 2024 prévoit une hausse de la Taxe intérieure de consommation (TIC) sur les boissons alcoolisées, avec des barèmes allant de 850 à 1500 dirhams par hectolitre pour les vins, de 1150 à 2000 dirhams par hectolitre pour les bières, et de 18.000 à 30.000 dirhams par hectolitre pour les alcools éthyliques. Plusieurs députés ont préconisé d'augmenter les droits d'importation sur les boissons stimulantes et la bière sans alcool, proposant des augmentations allant de 600 à 1.500 dirhams. De plus, ils ont suggéré d'ajuster les droits sur les matières destinées aux boissons alcoolisées, passant de 30.000 dirhams à 50.000 dirhams.

Les groupes parlementaires de l'opposition estiment que cette mesure pourrait non seulement générer des recettes importantes pour l'État mais aussi ne pas impacter la consommation.

De son côté, le ministre délégué chargé du budget Fouzi Lekjaa , note que cette augmentation pourrait stimuler le commerce illégal des boissons alcoolisées, posant une menace pour la santé publique. « Le taux de taxation progressif dans le PLF 2024 est considéré comme réaliste, prenant en compte la santé des citoyens et l'aspect économique, justifiant ainsi le maintien de la taxe sur les cigarettes pour éviter la contrebande », précise le ministre.