Le Mali excédé par les ingérences algériennes
Tebboune et Dicko. Là où il y a des mercenaires, l'Algérie n'est pas loin

Ce n’est pas la première fois que les autorités maliennes tirent les oreilles aux dirigeants algériens. Aujourd’hui, Bamako sermonne sévèrement les Algériens pour leur ingérence dans les affaires internes du pays. L'ambassadeur a été convoqué au ministère des Affaires étrangères.

Le ministère malien des Affaires étrangères a annoncé avoir convoqué l'ambassadeur d'Algérie à Bamako après des actes inamicaux et une ingérence d'Alger dans les affaires intérieures du Mali. L’ambassadeur avait eu des réunions avec des séparatistes touareg sans associer les autorités maliennes.

La convocation a pour objectif d’élever une « vive protestation » du Mali « suite aux récents actes inamicaux posés par les autorités algériennes, sous le couvert du processus de paix au Mali », affirme le ministère dans un communiqué.

Bamako critique "les rencontres récurrentes, aux niveaux les plus élevés en Algérie, et sans la moindre information ou implication des autorités maliennes, d'une part avec des personnes connues pour leur hostilité au gouvernement malien, et d'autre part avec certains mouvements signataires" de l'accord de 2015 et "ayant choisi le camp des terroristes", selon le communiqué.

Bamako sait que l’Algérie offre le gîte et le couvert à des chefs de groupes séparatistes touareg. En l’occurrence, l’imam malien Mahmoud Dicko a redu public un communiqué dans lequel il informe qu’il a été reçu en audience à Alger, mardi 19 décembre, par le président algérien Abdelmadjid Tebboune. 

Pour le gouvernement malien "ces actes constituent une ingérence dans les affaires intérieures du Mali".

Alger devrai donc, selon les Maliens « privilégier la voie de la concertation avec les autorités maliennes, seules légitimes pour entretenir des échanges d'Etat à Etat avec les partenaires du Mali ».

Avec AFP