Digitalisation de l'éducation. Où en est le projet?
La digitalisation de l'éducation avance au Maroc. Des défis restent à relever.

En marge de la « Science Week », un panel s’est focalisé sur la transition numérique dans le secteur de l'éducation avec la participation de Rafik Alami, directeur du centre d'excellence digitale (DICE) à l'UM6P. Il partage son point de vue sur l'état actuel du secteur au Maroc, les défis à surmonter et les obstacles à lever pour accélérer ce processus.

En marge de la « Science Week », un panel s’est focalisé sur la transition numérique dans le secteur de l'éducation avec la participation de Rafik Alami, directeur du centre d'excellence digitale (DICE) à l'UM6P. Il partage avec l’Observateur du Maroc et d’Afrique son point de vue sur l'état actuel du secteur au Maroc, les défis à surmonter et les obstacles à lever pour accélérer ce processus.

La transition numérique dans le secteur de l’éducation au Maroc avance à grands pas. En tout cas c’est ce qu’affirme à l’Observateur du Maroc et d’Afrique, Rafik Alami, directeur du centre d'excellence digitale (DICE) à l'UM6P. Il évoque ici des initiatives majeures qui ont été lancées tant au niveau primaire et secondaire que dans l'enseignement supérieur. Selon lui, l’UM6P a joué un rôle central dans ce sens, collaborant avec le ministère de l'Éducation nationale, notamment pendant la pandémie de COVID-19, en développant du contenu éducatif essentiel. Cette collaboration s'est poursuivie au-delà de la crise sanitaire, avec un accent particulier sur l'accélération de la digitalisation. Un moment marquant a été la digitalisation du baccalauréat national, faisant du Maroc le premier pays à adopter un baccalauréat digital. « La phygilisation des diplômes, une innovation de l’UM6P, a également été adoptée par le ministère », fait-il savoir.

En parallèle, des efforts significatifs ont été déployés, selon lui, dans l'éducation classique, notamment avec la création du Digital Learning Lab en 2016. Cet effort a permis de digitaliser des contenus, comme la création d'un MOOC (Massive Open Online Course ). Autre étape majeure : l'université a étendu son impact en dupliquant ses efforts à travers le Digital Learning Network (DLN), établissant des réseaux pour permettre aux universités marocaines et africaines de partager du contenu. « Actuellement, 12 universités africaines collaborent dans ce sens. L'accent est mis sur la formation et le transfert de savoir-faire. « À présent, nous suivons une trajectoire où l'Afrique a la possibilité de combler l'écart et le fossé existants, tout en émergeant en tant que producteur majeur de contenu numérique », note R.Alami.

Cependant, des défis subsistent. Et l’expert met l’accent sur ceux liés aux infrastructures et à la formation. « Avec plus de 8 millions d'étudiants recensés, les défis sont considérables, nécessitant une approche réfléchie, des tests minutieux des initiatives, une évaluation de l'impact, et la recherche des moyens les plus simples pour un déploiement efficace », détaille-t-il ; Il insiste aussi sur la connectivité, les dispositifs de travail, la formation des enseignants, l'accompagnement, et la qualité du contenu.

L'avenir, selon l’intervenant, repose sur la continuité des efforts actuels, avec une ambition croissante de positionner le Maroc en tant que modèle novateur capable de transformer l'avenir de l"éducation numérique.