Maroc/Belgique. Une nouvelle ère de partenariat
Aziz Akhannouch, chef du gouvernement et Alexander De Croo, premier ministre belge.

Le Maroc et la Belgique cherchent à approfondir leur partenariat, notamment sur le volet économique. Cette volonté s’est matérialisée par la tenue d'une rencontre économique organisée par la CGEM en marge de la 3ème session de la haute commission mixte de partenariat Maroc-Belgique. Moment clés.

« Les liens entre le Maroc et la Belgique sont anciens et profondément enracinés dans l'histoire. Aujourd'hui, nous aspirons à consolider ces relations historiques en intensifiant la coopération entre le Maroc et la Belgique dans un esprit de partenariat et de respect mutuel », déclare le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch à l’occasion de la rencontre économique organisée par la CGEM en marge de la 3ème session de la haute commission mixte de partenariat Maroc-Belgique.

Cette rencontre a été marquée par la participation de plusieurs ministres marocains, notamment Leila Benali, ministre de la transition énergétique et du développement durable, Ryad Mezzour, ministre de l’industrie et du commerce, ainsi que Mohcine Jazouli, Ministre chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques. Du côté belge, une délégation d'importants acteurs économiques œuvrant dans les secteurs de l'énergie et des infrastructures a été dirigée par le Premier ministre Alexander De Croo.

Ce dernier a d’ailleurs insisté sur la volonté de la Belgique de renforcer son partenariat avec le Maroc et ce, dans divers domaines clés. «Le potentiel est immense sur le volet le volet culturel et économique », a-t-il relevé ajoutant que « Lorsque l'on peut compter sur de solides partenaires, comme c'est le cas entre le Maroc et la Belgique, la progression est assurée. Nos défis sont partagés, mais en unissant nos forces, nous sommes certains de pouvoir les relever ensemble ».

Booster les échanges

« La Belgique considère le Maroc comme un partenaire stratégique, non seulement sur le plan économique, mais aussi en raison des liens forts qui nous unissent. Nous souhaitons renforcer ces échanges, bien que le potentiel ne soit pas encore pleinement exploité. Nous sommes impressionnés par le développement et les potentialités du Maroc », note Théodora Gentzis, présidente du comité de direction du SPF affaires étrangères. Aujourd’hui, les échanges commerciaux entre les deux pays se chiffrent à ,5 milliards de dirhams en 2023. « Cela ne reflète pas réellement le potentiel existant », commente le président de la CGEM, Chakib Alj. Selon lui, « nous gagnerions à développer ces échanges, mais nous gagnerions aussi et surtout à promouvoir davantage l’investissement entre les entreprises marocaines et belges. En effet, c'est l'investissement qui drive le commerce et qui accélère la croissance ».

Développer les investissements

Les entreprises des deux pays sont encouragées à renforcer leurs liens afin de tirer parti des opportunités mutuelles. « Les relations entre les deux pays sont excellentes, mais les chiffres ne reflètent pas pleinement leur potentiel. En effet, la Belgique ne se classe pas parmi les dix premiers investisseurs au Maroc. Pourtant, nous disposons d'atouts indéniables, notamment une stabilité politique assurée par la vision royale et la continuité des politiques publiques. Le Maroc bénéficie également d'une population jeune, avec un âge médian de 29 ans, et de marchés dynamiques grâce à des accords de libre-échange étendus », explique Mohcine Jazouli. Il met également en lumière les opportunités dans divers secteurs, notamment celui des énergies renouvelables, et insiste sur les avantages de la charte de l'investissement qui, selon lui, encadre et protège les investisseurs.

Une feuille de route établie

A l’occasion de la tenue de la 3ème réunion de la Haute commission mixte de Partenariat Maroc-Belgique, deux mémorandums d’entente et une feuille de route de coopération ont été signés.

La feuille de route de coopération énumère les actions menées dans le cadre du dialogue politique et trace les perspectives de coopération bilatérale dans divers domaines tels que la transition énergétique, la migration, la sécurité et les droits de l'homme.

Le premier mémorandum d'entente a été signé dans le domaine de la modernisation de l'administration judiciaire, visant à établir un cadre de collaboration pour renforcer les capacités de gestion et le développement des ressources dans ce domaine. L’autre mémorandum d'entente porte sur le domaine de l'énergie verte, visant à développer la coopération dans le domaine de l'énergie verte, y compris l'ammoniac vert, pour la production et la distribution d'hydrogène vert et d'ammoniac, bénéficiant ainsi aux deux parties.

Un avenir prometteur

Selon les représentants des deux pays, d'autres secteurs présentent également des opportunités prometteuses, notamment celui des infrastructures. Les entreprises des deux pays sont ainsi encouragées à renforcer leurs liens afin de saisir ces opportunités mutuelles. Chakib Alj a souligné que l'organisation de la Coupe du Monde 2030 ouvrirait des perspectives encore plus prometteuses dans divers secteurs, offrant aux opérateurs belges la possibilité de collaborer pleinement avec leurs homologues marocains. Le patron des patrons a insisté sur l’engagement de la CGEM à soutenir les chefs d’entreprises belges dans leur installation au Maroc et à les encourager à se joindre à cette dynamique de progrès et à ce moment inédit. Il a aussi révélé que la CGEM prévoit, en septembre prochain, un déplacement en Belgique en compagnie d'un groupe d"investisseurs.