Traite des être humains. L'Afrique du Sud et l'Algérie doivent faire des efforts
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Les Etats-Unis ont dévoilé lundi leur rapport annuel sur le trafic des êtres humains dans le monde, qui met l'accent sur le rôle des technologies et voit plusieurs pays récompensés pour leurs efforts.

Selon le rapport certains pays doivent faire encore des efforts pour faire face au fléau. Il cite l’Afrique du Sud et l’Algérie entre autres.

Le Soudan, plongé dans une guerre dévastatrice depuis un an entre l'armée et les paramilitaires est pointé du doigt.

"Nous avons pu constater un trafic par le gouvernement du Soudan en ce qui concerne le recrutement d'enfants soldats", a déclaré à la presse Cindy Dyer, la diplomate en charge de ce dossier au département d'Etat.

Le rapport annuel du département d'Etat sur le trafic d'êtres humains établit une liste de pays qui font des efforts pour combattre ce fléau et d'autres qui, aux yeux de Washington, ne font pas suffisamment d'efforts en ce sens.

Cette mise à l'index peut entraîner des sanctions ou le retrait d'aides américaines.

Parmi les pays de la liste noire, treize sont aussi accusés de se livrer directement au trafic d'êtres humains: Afghanistan, Belarus, Birmanie, Chine, Cuba, Erythrée, Corée du Nord, Iran, Russie, Soudan du Sud, Soudan, Syrie et Turkménistan.

Dans cette édition 2024, les Etats-Unis examinent en particulier "le rôle croissant de la technologie numérique dans la traite des êtres humains", a relevé le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken en présentant le rapport qui porte sur 188 pays, dont les Etats-Unis.

Il cite en particulier les trafiquants qui "ciblent et recrutent des victimes en ligne par le biais des réseaux sociaux, des applications de rencontres et des plateformes de jeux, et effectuent des transactions financières dans des cryptomonnaies opaques".

M. Blinken a en particulier relevé le cas de trafiquants qui utilisent de fausses offres d'emploi pour attirer les personnes loin de chez elles, celles-ci se retrouvant par exemple "en Birmanie sans liberté de mouvement".

Au total, quelque 27 millions de personnes dans le monde font l'objet d'un trafic d'être humain, qui rapporte annuellement, selon des chiffres de l'Organisation internationale du Travail (OIT), environ 236 milliards de dollars en revenus illégaux.

Avec AFP