Présidentielle iranienne. Les mollahs obligent les prisonniers à voter

Le régime des mollahs tente de forcer les prisonniers à participer aux élections d’aujourd’hui par la pression et la répression. Les opposants surveillent tout ce qui se passe.

À la prison de Dastgerd à Ispahan, un adjoint de cette prison, surnommé "les cordonniers", a menacé les prisonniers en disant que s'ils ne participaient pas à ces élections, ils n'auraient pas de congés et qu'ils devraient forcer leurs familles à voter également.

À la prison de Saqqez, il a été annoncé aux prisonniers qu'ils seraient considérés comme absents s'ils ne se rendaient pas aux urnes. De plus, s'ils ne convainquent pas leurs familles de voter, ils seraient punis par le silence.

À la prison d'Evin, les détenus ont été menacés de sanctions financières : s'ils ne votent pas, ils seront privés de congés et d'autres avantages.

À la prison de Ghazalhasar, les agents pénitentiaires font circuler ce qu'ils appellent le "fonds magique électoral" dans toutes les unités pour forcer les prisonniers à voter en les menaçant. Cependant, la plupart des détenus ont refusé de voter. Ils ont été menacés d'être envoyés dans des cellules surpeuplées, avec de mauvaises conditions d'hygiène et une nourriture insuffisante, où ils seraient contraints de dormir à même le sol.

À la prison de Qazalhisar, il a été annoncé aux prisonniers et à ceux en permission qu'ils devaient se présenter pour voter et que, s'ils ne votaient pas, ils se verraient refuser leur permission.

À la prison centrale de Zahedan, dans la section des prisonniers de droit commun, les détenus sont forcés d'aller aux urnes pour y déposer des bulletins pré-remplis. Certains ont été informés qu'il n'était pas nécessaire de présenter un acte de naissance ou une carte nationale ; il leur suffisait de venir voter, sinon ils seraient considérés comme absents.

Selon les observateurs issus de l’opposition très peu d’Iraniens se sont déplacés pour voter ce qui a poussé le régime à faire pression sur les militaires, les policiers et les prisonniers pour relever le taux de participation.