Présidentielle. Les Kabyles se mobilisent contre le colon algérien
Le président Ferhat Mehenni: "Le grand remplacement populaire lors des meetings est déjà en cours"

« Courage kabyle et répression coloniale en Kabylie ». C’est le titre du texte publié par Ferhat Mehenni, le président du gouvernement kabyle provisoire en exil (ANAVAD) et du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie. Les Kabyles ignorent les élections présidentielles et dénoncent les pratiques électorales du colon algérien.

La Kabylie se mobilise contre les présidentielles du 07/09/2024 en boudant les meetings. Ainsi, dit Ferhat Mehenni, « à Akbou, de l'avis de l'écrasante majorité des Akboutiens, il n'y avait dans la salle de cinéma AUCUNE FIGURE LOCALE reconnaissable sur les photos et vidéos diffusées ». Le président Mehenni ajoute que le « grand remplacement populaire lors des meetings est déjà en cours, en attendant le grand remplacement aux urnes prévu le 07/09/2024 », autrement dit, le bourrage des urnes.

D’autres manifestations de refus ont eu lieu ailleurs.

« À Boghni, voyez comment ces jeunes sur cette vidéo, arrachent les affiches du symbole de la répression antikabyle dans un geste de noble résistance contre le colonialisme et ses supplétifs », indique F. Mehenni.

Ailleurs encore, « lors du meeting du FFS à Tizi Ouzou, le 31/08/2024, un jeune homme a été embarqué de force par les services de sécurité, et nous craignons qu'il soit actuellement soumis à la torture » prévient le président kabyle. « C'est pour cette raison que j'en avertis l'opinion publique.Le jeune homme, dont l'identité n'a pas encore été communiquée, ne pouvait plus tolérer cette mascarade de campagne présidentielle, où un candidat, au prétexte qu'il serait kabyle et connu de tous pour être corrompu, court officiellement après la prime du lièvre », précise F. Mehenni.Qu’a donc fait ce jeune? Le président kabyle explique: « Pour dénoncer et ce corrompu et la répression, ce jeune a décidé de rompre le silence en forçant le cordon de sécurité et en criant de toutes ses forces : "Kabylie indépendante, Algérie coloniale ! ».

La répression coloniale algérienne peut-elle venir à bout de la résistance kabyle?Pour le président Mehenni, « le pouvoir politico-militaire algérien pense nous avoir définitivement réduits au silence. Il ignore qu'il y aura toujours des Kabyles courageux pour défier son terrorisme et défendre l'honneur de leur seule et unique patrie : la Kabylie.