Marseille. Un imam bientôt poursuivi pour apologie du terrorisme

L'imam de la mosquée des Bleuets à Marseille, menacée de fermeture administrative, sera jugé le 3 octobre pour "apologie du terrorisme" au sujet de publications en lien avec la situation dans la bande de Gaza, a-t-on appris mardi auprès du procureur de Marseille.

L'imam Ismail, de son vrai nom Smaïn Bendjilali, avait été placé en garde à vue mardi matin et en est ressorti mardi soir avec cette convocation devant le tribunal correctionnel, a détaillé le procureur Nicolas Bessone à l'AFP, confirmant une information initiale de France Bleu Provence.

Il lui est notamment reproché d'avoir reposté des publications qui, selon l'accusation, font l'apologie du terrorisme. Par ailleurs, il est impliqué dans une autre affaire. La police avait découvert un kilo da cannabis et de l'argejt chez lui. Son fils venait d'être défenestré par des hommes cagoulés, suite à quoi il a fait appel à la police. L'affaire est toujours en cours.

La convocation de l'imam devant la justice a un lien plus ou moins direct avec la procédure initiée par le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex, dans la mesure où le parquet s'est saisi de ce dossier à la suite d'un signalement du préfet, dit "article 40", a expliqué le procureur.

Le préfet de police des Bouches-du-Rhône avait notifié le 20 août à la mosquée, située dans les quartiers nord de la ville, son intention de la fermer, à la demande du ministre démissionnaire de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

Une procédure notamment justifiée pour les pouvoirs publics par des propos et publications en ligne de l'imam Ismail, prédicateur français principal de la mosquée. Ce dernier nie toute incitation à la violence ou apologie du terrorisme et dénonce des "intimidations".

Lundi, les avocats et responsables de la mosquée avaient justement rencontré des représentants de l'Etat. Accompagnés du président du Conseil départemental du culte musulman, ils ont proposé des "mesures correctives", avait indiqué lundi un des avocats.

Il s'agit notamment de retirer certaines publications en ligne, avait-il précisé.